La Cité perdue du dieu singe by Douglas Preston

La Cité perdue du dieu singe by Douglas Preston

Auteur:Douglas Preston [Preston, Douglas]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Albin Michel
Publié: 2018-03-28T00:00:00+00:00


* * *

*1. Tom Lutz écrivit plus tard un intéressant compte rendu de cette discussion pour le New York Times, dans un article intitulé « Finding This Lost City in Honduras Was the Easy Part » (« La découverte de la cité perdue au Honduras, c’était la partie la plus facile »), publié le 20 mars 2015.

18.

La fin d’une terra incognita

* * *

Comme à l’accoutumée, la pluie tomba toute la nuit, parfois avec une brutalité assourdissante, et il pleuvait encore quand les hurlements des alouates nous réveillèrent.

Tandis que je m’extirpais de ma tente et enfilais mes vêtements trempés, Steve juste à côté regardait les atèles, qui avaient l’air aussi piteux que nous. Il se demandait comment ces animaux pouvaient supporter cette pluie incessante, jour après jour. C’était censé être la saison sèche au Honduras, mais cette région reculée semblait sous l’emprise d’un microclimat.

Au petit-déjeuner, la conversation porta sur T3. Le mauvais temps empêchait la reconnaissance aérienne de notre troisième cible, pourtant prévue ce jour-là. Cette autre cité se trouvait à une trentaine de kilomètres au nord, et Chris était impatient d’en avoir un aperçu, tout du moins depuis le ciel, si seulement le ciel voulait bien se dégager.

On attendit donc une accalmie. Dès qu’elle se présenta, l’AStar arriva avec à son bord deux autres membres de l’expédition : Mark Plotkin, éminent ethnobotaniste, président de l’Amazon Conservation Team et auteur du best-seller Tales of a Shaman’s Apprentice ; et son confrère, le professeur Luis Poveda, un ethnobotaniste de l’université nationale du Costa Rica. Les deux hommes espéraient recenser et étudier la flore de la vallée de T1, ainsi que ses liens avec les anciens habitants du lieu ; ils prévoyaient d’inventorier toute plante héritée de l’époque préhispanique et d’identifier les arbres biologiquement utiles et les plantes médicinales. À peine l’hélicoptère reparti, la pluie se remit à tomber, et on prépara nos sacs pour une autre expédition dans les ruines. Cette fois, Juan Carlos transportait sur son dos une énorme valise en plastique. À l’intérieur se trouvait un lidar terrestre d’une valeur de 120 000 dollars – une machine sur trépied, avec laquelle il prévoyait de scanner la cache aux sculptures.

Alors qu’il grimpait la piste glissante en s’aidant des cordes fixes, le professeur Poveda, âgé de soixante-dix ans passés, tomba et dévala la colline, se déchirant un muscle de la jambe. Il dut être porté jusqu’au campement puis évacué par hélicoptère. Une fois sur le site, il pleuvait si fort que Juan Carlos attendit une heure avant d’oser sortir le lidar de son boîtier. Il l’installa en contrebas de la pyramide, juste au-dessus du dépôt votif. Agenouillé dans la boue, une bâche drapée autour de sa tête, il pianotait sur son MacBook Pro, branché au lidar pour le piloter. Il semblait peu probable que son matériel survive à cette épreuve. Au bout de plusieurs heures, la pluie finit par se calmer assez pour qu’il procède à un balayage du site, lequel dura précisément onze minutes. Il prévoyait de faire six scans selon différents



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