La Cité des Morts by S.D Perry

La Cité des Morts by S.D Perry

Auteur:S.D Perry [Perry, S.D]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


17

Sur les talons de Leon, Ada arriva à temps pour voir le journaliste sortir en chancelant de la cellule avant de s’écrouler.

— Aidez-le ! cria Leon en se ruant dans la pièce.

Elle s’arrêta devant Bertolucci qui suffoquait mais ignora son ordre, s’attendant à voir ce qui l’avait attaqué surgir de la cellule…

… il était enfermé derrière les barreaux. Qu’est-ce qui a bien pu se passer ?

Le cœur battant, l’arme prête, elle s’avança à la suite de Leon et vit la stupéfaction inscrite sur ses traits juvéniles. La cellule était déserte, absolument vide. À moins que l’agresseur ne soit invisible…

Ada s’agenouilla auprès du journaliste, comprenant au premier regard qu’il n’avait plus d’espoir : il était en train de mourir. Recroquevillé sur lui-même, il s’était effondré contre les barreaux de la cellule voisine et demeurait ainsi à moitié assis. Ada avait déjà vu ce regard qui se perdait, cette pâleur, ces tremblements… mais ce qu’elle ne voyait pas – et qui l’effrayait – c’était ce qui les provoquait. Il n’y avait pas de blessures. Rien… Une crise cardiaque, alors…

… mais ce hurlement.

— Ben ? Ben ! Que s’est-il passé ?

Son regard égaré se posa sur elle et elle remarqua alors que les coins de sa bouche étaient ouverts et saignaient. Il voulut parler mais ne proféra qu’un râle rauque et inintelligible.

Visiblement tout aussi désorienté, Leon s’accroupit à leurs côtés. Rien ne permettait d’expliquer ce qui s’était passé.

— Qu’est-ce que c’était, Ben ? demanda à nouveau Ada. Pouvez-vous nous dire ce qui s’est passé ?

Dans un effort terrible, le journaliste parvint à poser ses mains tremblantes sur sa poitrine et à murmurer un seul mot :

— … fenêtre…

Ce qui ne rassura pas Ada. La « fenêtre » de la cellule faisait à peine trente centimètres de haut sur vingt de large et se situait à deux mètres quarante du sol. Qu’est-ce qui aurait bien pu passer par une telle ouverture ? Cela signifiait qu’il existait ici des dangers auxquels elle n’était pas préparée.

Bertolucci essaya encore de parler.

— … poitrine. Brûle… ça… brûle…

Soudain, il saisit l’avant-bras d’Ada, la fixant avec une intensité qui la surprit. Il était faible mais le désespoir habitait ses yeux humides.

— Je n’ai jamais rien dit… à propos d’Irons, articula-t-il, s’accrochant visiblement au peu de vie qui restait en lui. Il… travaille pour Umbrella… depuis le début. Les zombies… c’est à cause d’Umbrella, de leurs recherches… et il les a couverts, il a couvert leurs meurtres… mais je ne pouvais rien prouver… pas encore… c’était mon scoop.

La main de Bertolucci retomba et, malgré elle, Ada éprouva un élan de pitié pour lui. Le pauvre crétin : son grand secret, c’était qu’Umbrella fabriquait des armes biologiques et que Irons y était mêlé. C’était effectivement un scoop mais c’était loin d’être le plus important.

Il ne sait rien du Virus-G, il n’en a jamais rien su… et il va mourir quand même.

— Seigneur, souffla Leon. Le chef Irons…

Ada avait déjà oublié à quel point le jeune flic était ignorant de la situation. Ignorant mais perspicace, se rappela-t-elle.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.