La caresse de Vénus by LELEU Gérard

La caresse de Vénus by LELEU Gérard

Auteur:LELEU, Gérard
La langue: fra
Format: epub
Tags: Guide pratique
Éditeur: LEDUC.S éditions
Publié: 2012-07-14T16:00:00+00:00


Les racines de l’envoûtement

Le vertige qui saisit la femme et l’homme dans le baiser clitoridien est lié aux odeurs qui enveloppent les amants. Des émotions aussi étranges que fortes les envahissent, émotions dont les racines remontent au passé, plus ou moins lointain, des êtres. C’est toute la mémoire individuelle et celle de l’espèce - l’inconscient collectif - que réveillent ces fragrances ; plus précisément, ce qui se révèle c’est l’instinct animal et la nostalgie d’une vie antérieure. Je vous rappelle que le pouvoir émotionnel des odeurs est lié au fait que le centre cérébral de l’olfaction, le centre de la mémoire olfactive (les amygdales limbiques) et le centre des émotions (le système limbique) sont mitoyens et en interconnexions étroites : de plus, tous ces centres sont reliés intimement au centre de la pulsion sexuelle (l’hypothalamus).

C’est bien l’instinct animal, archaïque et éternel, qui ressurgit lorsque les fauves odeurs du pelage et de la fente féminine atteignent l’homme, le font se hérisser de désir, font grincer ses dents d’appétit, font dresser son pénis. La femme, à son tour, est traversée par cette résurgence de l’instinct : les odeurs, elle les perçoit montant de son propre sexe et surtout imprégnant l’homme, sa main qui la caresse, son visage qui l’embrasse ; elle en est très excitée. L’homme tout imbibé du baume féminin le répand sur toute la surface du corps de son aimée qui le lui renvoie à son tour. Et tous deux baignent dans ces effluves animaux et le désir qu’ils engendrent. Un point fort dans cet échange olfactif : quand, après avoir donné le baiser vulvaire, vous allez embrasser la bouche de votre aimée. Celle-ci respire et goûte alors sur vos lèvres la quintessence de ses propres fragrances. Et à leur tour, ses lèvres et son visage vous rendent ce que vous y avez déposé.

Les émotions olfactives relèvent aussi d’une nostalgie, mais une nostalgie gigogne faite de souvenirs emboîtés. La plus ancienne nostalgie remonte aux origines marines de la vie. Celle-ci est née au creux de l’océan et c’est dans l’océan qu’ont vécu les êtres qui nous ont précédés pendant des centaines de millions d’années. Selon l’hypothèse très séduisante de Sandor Ferenczi1, tout vivant actuel porterait une « mémoire thalassale » et le rêve d’un retour dans un milieu marin. Or, ce que respire l’homme - et la femme indirectement - au cours du baiser clitoridien, ce sont des effluves marins. Cette satisfaction de son besoin de retour à la mer participerait de son bonheur.

La seconde nostalgie remonte à la vie intra-utérine, à cette époque où il vivait dans la petite mer intérieure de sa mère, fœtus heureux comme un poisson dans l’eau. Eau faite ici d’un liquide amniotique qui a la même composition que l’eau de mer, donc le même goût, et qu’il dégustait comme le montrent les échographies. Eau qui le faisait vivre dans une béatitude composée de douce chaleur, d’apesanteur, de balancement, de silence, d’obscurité. Lors du baiser clitoridien, l’homme, plongé dans la vulve, retrouve la même humidité,



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