La briscola à cinq by Malvaldi Marco

Auteur:Malvaldi, Marco [Malvaldi, Marco]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Époque moderne, Italie, Policier - Enquêtes - Mystères, Roman
Éditeur: 12-21
Publié: 2014-09-10T22:00:00+00:00

C’était toujours un plaisir de voir Tiziana, même si elle ne donnait pas le meilleur d’elle-même le matin. Bien qu’il fût en service, Fusco la radiographia de la tête aux pieds, tandis qu’elle s’approchait du comptoir, en s’attardant brièvement sur ses seins à la fois moelleux et marmoréens.

« Je t’écoute.

— L’Illustrissime Commissaire ici présent doit me conduire un instant au commissariat. C’est urgent, paraît-il. Il faudrait que tu restes au bar jusqu’à mon retour.

— “Tu peux faire un saut au bar en sortant ?”, dit Tiziana en singeant Massimo. Bordel, quel faux-cul ! De toute façon, je suis occupée.

— Tu peux refuser, c’est ton droit. Voyons voir, je dois avoir dans mon agenda le numéro de téléphone d’une certaine Loredana qui, si mes souvenirs sont bons, voulait travailler ici l’été dernier. Un moment, je vais le trouver. Ah, tu es toujours là ?

— Massimo, j’ai encore mes courses à faire…

— Ça ne prendra pas longtemps, mademoiselle, je vous assure, intervint d’une voix langoureuse le commissaire qui semblait se demander encore si ce qu’il voyait était bien des mamelons. Et c’est nécessaire.

— Aldo ne pourrait-il pas te remplacer au comptoir ? hasarda la jeune femme.

— Négatif, répondit Massimo. Les gamins partent déjeuner. C’est l’heure. Encore un service. Aujourd’hui, c’est mercredi. Les portiers physionomistes des discothèques devraient venir déposer des bons de réduction pour les clients. Si tu vois passer ceux de l’Ara Panic pendant mon absence, peux-tu leur dire que je dois leur parler ?

— Oui, bwana. Toi avoir instructions aussi pour récolte coton ? »

Massimo contourna le comptoir, s’empara de sa banane, y glissa cigarettes et portefeuille.

« Envoie les boulistes déjeuner, sinon ma grand-mère sera furieuse contre moi. Nous pouvons y aller, commissaire.

— Allons-y. Est-ce que cela vous ennuie si nous nous rendons au commissariat à pied ?

— Oui, compte tenu de la chaleur. Mais je ne vois pas de meilleure solution. Après vous. »

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