Kim by Rudyard Kipling

Kim by Rudyard Kipling

Auteur:Rudyard Kipling [Kipling, Rudyard]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Aventures - Jeunesse
Éditeur: Ebooks libres et gratuits
Publié: 2010-05-20T04:00:00+00:00


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Votre tiercelet{151} reste trop longtemps à l'affaitage{152}, Sire. Il n'est point faucon niais{153}

Mais faucon passager{154} qui avait chassé avant que nous l'attrapions,

Dangereusement amoureux de liberté. En vérité ! s'il était mien

(Comme est mien le gantelet où il se pose pour une beccade{155})

Je le ferais voler avec un oiseau d'escape{156}. Il est de bon travail{157}

Et de beau pennage — bien dressé et affaité...

Donnez-lui le firmament pour lequel Dieu l'a créé,

Et personne ne pourra le surpasser.

La Veille de Gow{158}.

Lurgan sahib parla en termes moins formels, mais fût d'un avis conforme à celui de Mahbub ; la conclusion en fut favorable à Kim. L'enfant n'aurait plus maintenant quitté Lucknow sous le vêtement indigène, il faisait mieux, et si Mahbub se trouvait quelque part à portée d'une lettre, c'était vers son camp qu'il se dirigeait, et sous l'œil vigilant du Pathan qu'il opérait sa transformation. Si la petite boîte de couleurs de la Topographie, dont il se servait pour teinter les cartes pendant le trimestre avait trouvé langue pour raconter les faits et gestes des vacances, il est probable qu'il eût été chassé. Une fois, Mahbub et lui allèrent ensemble jusqu'à la belle ville de Bombay, avec trois pleins wagons de chevaux de tramways, et Mahbub pleura presque d'attendrissement en entendant Kim lui proposer de faire la traversée de l'océan Indien dans un boutre, pour aller acheter des chevaux arabes dans le Golfe, lesquels, s'il avait bien compris un des familiers du marchand Abdul Rahman, atteignaient de meilleurs prix que les simples kaboulis.

Il mit la main dans le même plat que ce grand négociant, lorsque Mahbub fût invité avec quelques rares coreligionnaires à un grand dîner de Hadj{159}. Ils refirent la traversée de la route de Karachi, et c'est alors que Kim, assis sur le panneau d'avant d'un caboteur, et absolument persuadé qu'on l'avait empoisonné, fit pour la première fois connaissance avec le mal de mer. La fameuse boîte de drogues du Babu se montra inutile, quoique Kim l'eût regarnie à Bombay. Mahbub avait à faire à Quetta, et là, il l'avoue lui-même, Kim gagna son entretien, sinon plus, en passant quatre journées comme marmiton chez un gros sergent du commissariat, dans le bureau duquel il enleva un petit livre de comptes reliés en vélin — on eût dit qu'il ne traitait absolument que de ventes de bétail et de chameaux — qu'il employa toute une nuit de grosse chaleur à copier au clair de lune, couché derrière un pavillon isolé. Puis il remit le livre de comptes en place, et, sur un mot de Mahbub, quitta l'emploi sans se faire payer, pour aller le rejoindre à six milles plus bas sur la route, la bonne et fidèle copie dans son sein.

« Ce soldat-là n'est qu'un petit goujon, expliqua Mahbub Ali, mais il nous arrivera de tomber sur de plus gros. Il se contente de vendre les bœufs à deux prix — un pour lui et l'autre pour le gouvernement — ce que je ne crois pas être un péché.

— Pourquoi ne pouvais-je pas



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