Kate Daniels by Ilona Andrews

Kate Daniels by Ilona Andrews

Auteur:Ilona Andrews [Andrews, Ilona]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2012-05-09T15:12:59+00:00


Chapitre 18

Nous raccompagnâmes le géant dans les appartements de Durand sous prétexte que ce dernier souhaitait le rencontrer. À

l’intérieur, Saiman s’effondra sur le lit opulent.

Son corps frémit et prit la forme de Thomas Durand. Il ferma les yeux et s’endormit. Je le couvris d’une couverture, puis nous nous éclipsions, à cheval, vers le centre-ville.

Jim montait comme s’il était emmailloté de barbelés : raide, les épaules rigides, aussi droit et immobile qu’il en était capable.

— Ce cheval mérite une médaille rien que pour ne pas te jeter à terre.

Il me déversa un torrent d’obscénités. Comme j’avais tout de même passé un temps considérable en compagnie de Jim, je pus discerner l’essence de son déplaisir au milieu de sa tirade injurieuse : s’il avait su que la tech allait frapper, il aurait pris un véhicule bouffeur d’essence à la place de deux morceaux de viande aux jambes maigres et au caractère hystérique.

Nous contournâmes le centre-ville en direction de la frange sud d’Unicorn, pour ne pas laisser de piste au flair des Moissonneurs.

Nous atteignîmes notre destination avant 4 heures. L’aube était encore loin. Devant nous, Unicorn s’étendait, cicatrice rouillée sur la surface urbaine. Des tours de bureaux effondrées, tordues et évidées, s’écroulaient sur leur flanc au milieu des débris, comme les poupes de navires endommagés prêts à couler dans la mer orageuse de l’asphalte déchiqueté. Le clair de lune scintillait sur les tas de verre pilé, les restes de milliers de fenêtres brisées. Les cheveux jaunes de la mousse toxique gouttaient de lignes à haute tension abandonnées, se nourrissant du métal.

À quelques pâtés de maisons d’Unicorn, le terrain devint trop accidenté pour les chevaux, les débris recouvraient la chaussée, petites îles de gravats au milieu d’une rivière d’eaux usées. La puanteur me piquait les yeux. Je n’avais jamais ressenti le désir de porter une couche usagée sur le visage, mais j’imaginais que l’effet sur mon odorat aurait été similaire.

À notre approche, un homme sortit de l’ombre. Je reconnus le dingo-garou. Il passa un jeu de clés de voiture à Jim.

— Ils sont arrivés avant vous, dit-il d’une voix rauque. Y’a environ une demi-heure. Sont venus du nord, ont fait deux kilomètres environ et se sont arrêtés.

Jim opina. Le dingo prit les chevaux avant de se fondre dans la nuit. Jim plongea dans un bâtiment en ruine, je le suivis. A l’intérieur, une Jeep de la Meute nous attendait. Jim tapa sur un petit appareil digital fixé sur le tableau de bord. Une grille verte s’alluma sur l’écran, je reconnus la silhouette d’Unicorn.

Un point vert clignotait au centre.

Jim fronça les sourcils.

— Rapides, ces connards.

Les Moissonneurs étaient arrivés avant nous malgré notre heure d’avance. Nous avions peut-être emprunté un long détour mais, même ainsi, c’était inhumainement rapide.

Jim se débarrassa de sa cape et me passa une petite boîte rectangulaire. Je l’ouvris. Du camouflage de trois couleurs différentes, chacune dans sa petite section. Même un petit miroir.

Le maquillage de camouflage se présentant généralement en bâtonnets aussi durs que de la pierre, il fallait le réchauffer entre ses paumes pour ne pas avoir la sensation de se frotter le visage à la laine d’acier.



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