Joyaux by Steel Danielle

Joyaux by Steel Danielle

Auteur:Steel, Danielle [Steel, Danielle]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2012-07-30T14:47:40+00:00


Pour la première fois, elle réalisa qu'il était très beau. En général il était si sérieux qu'on ne le remarquait pas, mais dans cette clairière ensoleillée, l'espace de quelques instants, il lui parut soudain beaucoup plus jeune.

― Vous serez Sarah, et je serai Joachim, mais seulement lorsque nous serons seuls.

Elle le comprenait et elle acquiesça avec un petit signe de tête. Puis se tournant à nouveau vers elle, il lui demanda :

― Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour vous ?

Il était sincère, mais elle secoua la tête. Elle ne voulait rien de lui, hormis les quelques provisions qu'il lui donnait pour Phillip. Elle était néanmoins touchée et lui sourit.

― Vous pourriez me procurer un billet pour rentrer chez moi, le taquina-t-elle. Qu'en pensez-vous ? Un aller simple pour New York, ou pour l'Angleterre ?

C'était la première fois qu'elle plaisantait depuis l'arrivée des Allemands. Il rit.

― J'aimerais bien pouvoir le faire.

Puis avec un regard grave et plein de commisération, il ajouta :

― Vos parents doivent être très inquiets. Et votre mari aussi.

Il aurait été fou d'inquiétude si Sarah avait été sa femme, la sachant seule derrière les lignes ennemies. Elle semblait pourtant prendre les choses avec philosophie. Elle haussa les épaules et il eut envie de l'attirer à lui.

― En tout cas vous serez en sécurité ici tant que j'y serai, la rassura-t-il.

― Merci, dit-elle en levant les yeux.

Soudain elle trébucha sur une racine et manqua tomber. Joachim se précipita pour la rattraper. Il la prit dans ses bras puissants pour l'aider à retrouver son équilibre, et l'espace d'un instant il sentit la chaleur de son corps, la douceur de ses bras blancs et la caresse de ses cheveux. Tout en elle le faisait fondre littéralement, et ne pouvoir le lui dire le mettait au supplice.

Il la raccompagna jusqu'à la petite maison et la laissa devant le portillon, puis il regagna son bureau et travailla toute la soirée.

Une semaine entière passa sans qu'elle le revît. Il avait dû se rendre à Paris pour rencontrer l'ambassadeur Otto Abetz au sujet d'un convoi de médicaments. Lorsqu'il revint au château, il fut tellement occupé qu'il ne trouva pas le temps de se promener ou de la voir. Quatre jours après son retour, un dépôt de munitions situé à Blois explosa. Plus d'une centaine de blessés furent amenés au château; le personnel soignant ne savait plus où donner de la tête, les médecins non plus. Ils avaient installé un petit bloc opératoire dans la salle à manger, mais certains de ces hommes étaient si gravement atteints - membres arrachés, visages brûlés - qu'il n'était plus possible de les sauver. C'était atroce. Joachim et ses hommes étaient en train d'inspecter les dortoirs lorsqu'un médecin vint à leur rencontre pour leur demander du renfort. Il voulait que l'on recrute des civils pour lui venir en aide.

― Il y en a certainement quelques-uns qui pourraient être utiles, insistait-il.

Mais l'hôpital local était fermé, les médecins partis et les infirmières avaient rejoint des hôpitaux militaires. Il ne restait que les habitants des fermes alentour et la plupart étaient incapables de les aider.



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