Jean Lartéguy by Hubert le Roux

Jean Lartéguy by Hubert le Roux

Auteur:Hubert le Roux
La langue: fra
Format: mobi
Éditeur: Tallandier
Publié: 2013-10-25T17:00:00+00:00


DJAMILA

Au printemps 1957, la guerre en Algérie a pris une dimension jamais atteinte. Aux opérations militaires dans le bled s’ajoute la lutte contre les poseurs de bombes dans les villes. À Alger, les parachutistes parviennent peu à peu à démanteler le réseau terroriste mis en place par Yacef Saadi. En avril, l’arrestation de l’une des leurs, une jeune fille de vingt-deux ans, Djamila Bouhired, puis son procès, lancent une campagne médiatique sans précédent, non seulement en France mais dans le monde entier, qui remet la question de la torture sur le devant de la scène et ternit toujours plus l’image de la France coloniale.

Djamila Bouhired130 est couturière, activiste du FLN, affiliée au parti communiste. Elle fait partie de ces jeunes Algériennes qui se sont engagées dans le combat pour l’indépendance. Djamila Bouhired, Zohra Drif, Samia Lakhdari sont dans la fleur de l’âge, minces, habillées à l’européenne, au goût du jour : elles passent sans difficulté les barrages, après de simples contrôles d’identité effectués par des militaires qui ne voient aucune raison de se méfier d’elles. Ce sont elles qui ont posé les premières bombes du FLN à Alger, le 30 septembre 1956. Zohra Drif, à la terrasse du Milk Bar, Samia Lakhdari, à la Cafétéria de la rue Michelet. Djamila Bouhired a été chargée de poser une bombe à l’agence d’Air France, située dans le hall de l’immeuble Mauretania. En raison d’un problème de détonateur, sa bombe n’explosera pas. Le samedi 26 janvier 1957, alors que la bataille d’Alger vient de commencer, Yacef Saadi programme de nouveaux attentats. Les objectifs : des brasseries au cœur de la ville européenne, comme celle de l’Otomatic, rendez-vous des étudiants, la Cafétéria qui a déjà été prise pour cible, le Coq-Hardi, où se réunit la bourgeoisie algéroise. Une fois de plus Saadi a désigné quatre jeunes filles, Danièle Minne qui n’a que dix-sept ans, Zahia Kerfallah, Zoubida Fadila, Djamila Bouazza, surnommée Miss cha cha cha par les étudiants Pieds-Noirs… Ces nouveaux attentats font quatre morts et plusieurs dizaines de blessés. Le 9 avril, au cours d’une opération de police dans la casbah, Djamila Bouhired est arrêtée. Une fusillade éclate, Djamila Bouhired reçoit une balle dans l’omoplate : l’effet des rafales lâchées pour couvrir leur retraite par Yacef Saadi et Ali-la-Pointe qui, eux, parviennent à s’échapper. Djamila Bouhired est conduite à l’hôpital Maillot pour y être soignée et, vers 18 heures 30, elle est remise aux autorités françaises à la prison Barberousse. À temps pour elle puisque, selon le capitaine Jean Graziani, officier chargé de l’interrogatoire, ses complices ont déjà monté une opération visant à la délivrer, ou à l’exécuter dans l’enceinte de l’hôpital pour l’empêcher de parler. Car il ne faut pas qu’elle parle : elle connaît tout des caches d’armes, de l’organigramme, des réseaux et des actions en cours. Elle risque de tout compromettre.

La capture de Djamila Bouhired est une excellente nouvelle pour les enquêteurs, avides des renseignements. De son côté, sans attendre, le FLN profite de cette arrestation pour dénoncer immédiatement les parachutistes et la torture.



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