Je te le jure (Promises) by Marie Sexton

Je te le jure (Promises) by Marie Sexton

Auteur:Marie Sexton [Sexton, Marie]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Dreamspinner Press


LA NUIT suivante, il était de retour. Je l’entendis frapper et quand j’ouvris la porte, il était là. Il était appuyé contre l’encadrement avec un pack de bières à la main. Il avait l’air hagard, embarrassé et terrorisé.

— Tu as une tête affreuse.

L’ombre d’un sourire flotta sur ses lèvres avant de disparaître.

— Tu es seul ?

Je fus heureux d’entendre qu’il n’y avait aucun reproche dans sa voix. Il me laissait seulement poser des limites si je le souhaitais.

— Oui.

Il soupira puis dit doucement :

— Est-ce qu’on peut recommencer à zéro, s’il te plaît ? La dernière fois, ça ne s’est pas vraiment déroulé comme je l’avais prévu.

Et toute la colère, toute la rancune issues de cette dernière et malheureuse visite disparurent. J’étais seulement heureux qu’il soit revenu.

— Bien sûr.

— J’ai entendu pour le bébé, me dit-il en entrant. Je suppose que tu es oncle Jarhead maintenant ?

Je ris, probablement plus fort que nécessaire.

Il alla poser les bières dans la cuisine et revint avec deux bouteilles ouvertes, m’en tendant une. Puis il y eut un moment où l’on resta juste tous les deux les bras ballants.

Pour ma part, je ne me lassais pas de le regarder et je peinais à ne pas jeter mes bras autour de lui et l’enlacer. Ce n’était pas un élan romantique. Bien sûr, j’étais fou de lui, mais nous n’avions pas été ensemble. Nous n’avions été que des amis. Et c’était perdre cette amitié qui m’avait blessé le plus. Le simple fait de le voir franchir ma porte, sans le front orageux de la dernière fois, me donnait l’impression que je respirais pour la première fois depuis des semaines.

Lui avait toujours l’air un peu effrayé et il regardait partout sauf vers moi. Il devait attendre que je dise quelque chose ou que je lui crie dessus, mais finalement il me jeta un coup d’œil, et j’étais toujours là à sourire comme un idiot. Il haussa les sourcils, surpris. Je réussis à dire :

— Ça fait vraiment plaisir de te voir.

Il eut l’air soulagé et me donna une tape dans le dos, si forte, que j’en vacillai un peu.

— Asseyons-nous.

Nous nous sommes retrouvés à nos places habituelles, côte à côte sur le canapé, comme des millions de fois auparavant. C’était si familier... Il se laissa aller en arrière avec un soupir et resta là, la tête renversée et les yeux fermés. On voyait qu’il était toujours extrêmement tendu, mais aussi qu’il était content d’être là.

— Alors, comment est-ce que tu as su pour le bébé ?

Il se redressa un peu en triturant l’étiquette de sa bouteille de bière, un autre geste douloureusement familier.

— C’est Cherie qui me l’a dit.

Je sentis naître une jalousie bouillonnante, écumant dans ma poitrine, et tentai de l’étouffer. Mais ma voix fut plus cassante que je ne le désirai quand je demandai :

— Comment va-t-elle ?

— Comment elle va ?

Il émit un rire colérique.

— Bon Dieu, Jared, elle est horrible. Elle est agaçante. Elle porte trop de parfum. Elle déteste sortir, déteste la montagne.



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