ISRAEL, le nouvel apartheid by Michel Bôle-Richard

ISRAEL, le nouvel apartheid by Michel Bôle-Richard

Auteur:Michel Bôle-Richard
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Éditions Les Liens qui libèrent
Publié: 2014-01-05T16:00:00+00:00


39. Applicability of the crime of Apartheid to Israël, Karine Mac Allister, 25 avril 2009.

40. The international politics of aid in the occupied Palestinian territory : www.odihpn.org.

41. Cité dans Le Monde le 9 octobre 2008.

42. www.fidh.org/trading-away-peace-how-europe-12343

Voir Gaza et se taire

Si l’on veut poursuivre cet accablant bilan un peu plus avant, il suffit de prendre pour exemple la situation à Gaza. Là aussi, la question est très simple. Comment la communauté internationale peut-elle tolérer qu’un mini-territoire de 360 km2 peuplé de 1,6 million d’habitants, soit une des densités les plus élevées au monde, soit soumis depuis début 2006 à un blocus presque total ? Cette bande de terre de 40 kilomètres de long et d’une dizaine de kilomètres de large fut pourtant le symbole d’un espoir. Aujourd’hui, elle est devenue l’illustration d’un énorme gâchis. Il faut le raconter en quelques mots pour pointer du doigt l’énorme responsabilité de la communauté internationale et des Israéliens, mais aussi les erreurs des Palestiniens.

C’est à Gaza que Yasser Arafat revient en triomphateur en juillet 1994. L’Autorité palestinienne vient d’être créée. Un aéroport est ouvert dans le sud, à proximité de Rafah. Il est la fierté des Palestiniens. Bill Clinton s’y posera le 13 décembre 1998 pour l’inaugurer. « Pour la première fois dans l’histoire du mouvement palestinien, le peuple palestinien et ses représentants élus ont la possibilité de prendre en main leur destin sur leur propre terre », déclare-t-il. Mais le processus de paix se grippe vite. Les Israéliens ne jouent pas le jeu. Les accords d’Oslo n’empêchent pas la poursuite de la colonisation, au contraire. Et la mise en œuvre de ce qui a longtemps été présenté comme une avancée majeure s’embourbe. À Gaza, la contestation gronde contre les dirigeants de l’Autorité palestinienne, accusés de corruption, de gabegie, de clientélisme. Créé deux jours après le début de la première Intifada, fin 1987, le mouvement de la résistance islamique (Hamas) ne ménage pas les critiques contre ceux qu’il taxe de potentats. L’occupant israélien a vu d’un très bon œil, allant jusqu’à la favoriser, l’émergence de cette organisation qui s’appuyait en grande partie sur des associations caritatives et des groupements religieux. Cela permettait, espérait-il à juste titre, de contrer l’omniprésence et la toute puissance de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de son principal membre, le Fatah.

Les islamistes ont patiemment construit leur popularité et leur implantation dans la société palestinienne grâce notamment à leur assistance aux plus défavorisés. Petit à petit, le Hamas va prendre le relais du Fatah dans la résistance à l’occupation. Farouches opposants aux accords d’Oslo, les islamistes boycottent les premières élections palestiniennes de 1996 et doivent affronter la répression impitoyable des services de sécurité de Yasser Arafat conduits par Mohamed Dahlan. L’échec des négociations de paix à Camp David en juillet 2000 puis l’éclatement de la deuxième Intifada en septembre donnent raison aux leaders de ce mouvement opposés à ce qu’ils estiment être « un bradage de la paix ». Les islamistes seront à l’origine de la vague d’attentats-suicides au



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