Interprétations phénoménologiques en vue d'Aristote. Introduction au cœur de la recherche phénoménologique by Martin Heidegger

Interprétations phénoménologiques en vue d'Aristote. Introduction au cœur de la recherche phénoménologique by Martin Heidegger

Auteur:Martin Heidegger
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Editions Gallimard
Publié: 2016-08-14T16:00:00+00:00


[Visibilité (factive) de l’être-enclin à… et de la distance dans un avoir factif de l’être-entraîné d’une signifiance à l’autre. Ici s’assouplit quelque peu le « rapport à » et il est eu « librement ». Occasion concrète ?]

Au fil de cette pente (propre au sens de rapport de la vie), dans l’être-enclin à suivre cette pente (ou : comment s’accomplit la souciance), le monde au sein duquel la vie fait sa vie a sa pesanteur, et c’est d’autant plus vrai que, dans sa factivité, la vie ne cesse d’ajouter de nouvelles pesanteurs ; les signifiances qui se rencontrent dans la temporation de la vie comme dans la transformation de son monde se mettent à devenir autres et entraînent avec elles la vie. Dans l’être-enclin à suivre sa propre pente, la vie en vient à découvrir la modalité de l’être-entraîné. La vie s’abandonne à une certaine pression de son monde. Quant à savoir si cette pression est explicite ou ne l’est pas, si elle est libre ou si elle est prise dans un enchevêtrement coupable, c’est une question qui ne mérite pas d’être développée maintenant, mais qui devra être associée de façon principielle à la problématique, sans risquer de se voir repoussée avec une échappatoire cousue de fil blanc du genre : « c’est du ressort de la métaphysique ».

Il ne serait d’ailleurs pas dénué d’intérêt, pour qui voudrait philosopher de façon plus audacieuse, de découvrir une bonne fois pour toutes quelle représentation on se fait de la métaphysique : vocation à l’obscurité comme refuge, exaltation nébuleuse de ce que l’on appelle aujourd’hui les « sentiments cosmiques », qui sont des représentations pas très nettes, prétentieuses en outre et qui surtout se mystifient elles-mêmes.

La vie dans le monde (la souciance elle-même en tous ses rapports) se disperse et l’être-enclin à suivre la pente, au fait de la situation, maintient la vie dans ses dispersions. L’être-enclin [102] ne veut justement rien laisser échapper de la dispersion et, du coup, l’intensifie. La vie : elle se déroule dans son monde, « au jour le jour » — voilà le comment du vivre. Lorsqu’au fil de la souciance et de la vie s’élèvent des « réclamations » (« Ansprüche »), ne serait-ce que pour être étouffées, c’est à partir de son monde et en son sein que la vie les discute (élever des « ré-clamations » : ou comment, en son monde, la vie clame encore son intérêt eu égard au comment-vivre au sein du monde, ou comment la vie s’adresse la parole pour réclamer de vivre)7. Il se constitue alors ce que nous caractérisons comme contentement de la vie (le fait que la vie se contente d’elle-même et soit contente de soi : Selbstgenügsamkeit) : c’est l’allure de la souciance (son comment) quand la vie, entraînée par son monde, vient à se disperser. [C’est la source qui nous permet de saisir de manière anticipée le dévalement de la vie factive, source d’où la vie, si l’occasion se présente, tire la « représentation » qu’elle se fait d’elle-même.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.