Héros de l’horreur by K.-H. Scheer & Clark Darlton

Auteur:K.-H. Scheer & Clark Darlton [Scheer, K.-H. & Darlton, Clark]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Perry Rhodan
Publié: 2014-05-26T22:00:00+00:00

DEUXIEME PARTIE

SUR LES TRACES

DE PERRY

CHAPITRE PREMIER

Un nuage de fumée impénétrable s'avançait en direction du lieutenant Omar Hawk. Il serra involontairement la chaîne de métal plastifié lorsqu'il entendit éternuer l'okrill derrière lui.

- Du calme, Sherlock !

Sherlock frappait le béton humide de ses huit pattes munies de griffes, traînant son corps long d'un mètre. Il éternua à nouveau. Depuis les volutes vaporeuses, une voix cria

- A vos souhaits !

Omar Hawk fit une grimace. Si l'individu invisible avait su qui était en train de s'enrhumer, il n'aurait sûrement pas osé se manifester. L'okrill, en effet, n'était pas du goût de tout le monde, même dans un univers habitué à toutes sortes de bizarreries. Extérieurement, Sherlock ressemblait à un long et mince crapaud, haut de cinquante centimètres. Il possédait en outre huit pattes, les plus développées demeurant la paire postérieure qui lui permettait d'effectuer des bonds de plus vingt mètres sous une force de pesanteur de huit g. Grâce à celles du milieu, particulièrement courtes et munies d'un système de ventouses, il pouvait s'agripper à des murs lisses. Beaucoup plus longs, ses membres antérieurs se terminaient par des griffes de la taille d'un poignard. En somme, un animal doué d'une grande capacité à se défendre.

L'espace de quelques secondes, le voile de vapeur s'estompa, le temps d'apercevoir un large couloir éclairé par une lumière tamisée. Une porte claqua.

Une grande femme portant l'uniforme de la police de Hondro passa devant Omar Hawk, qui la salua. Elle répondit par un sourire, qui se figea quand elle entendit le sonore claquement de langue. Hawk eut nettement l'impression qu'elle haletait. Embarrassé, il voulut disparaître par l'entrée du sauna pour hommes. Sa voix aiguë le retint

- Qu'est-ce que ça signifie, lieutenant ?

Se sentant pris en flagrant délit, il baissa la tête. Plus fort encore, le claquement de langue retentit une nouvelle fois. La femme tressaillit, puis elle aperçut l'okrill. Hawk crut qu'elle allait avoir une crise de nerfs ; il l'avait sous-estimé.

- C'est ce... cette chose qui a fait ce bruit, lieutenant ? bredouilla-t-elle en rougissant. C'est un...

- Hiii ! s'exclama Hawk lorsque l'animal tendit ses membres postérieurs pour sauter. Hiii, Sherlock !

Sherlock se détendit. Son regard semblait transpercer le corps de la femme.

- Je vous prie de m'excuser ! dit Hawk en s'inclinant poliment. Cet animal, originaire d'Oxtorne, ma patrie, s'appelle un okrill.

- Oxtrone..., répéta le policier pensivement. Je crois avoir déjà entendu ce nom. Ne s'agit-il pas de la huitième planète du soleil Illema ?

- Exact ! déclara Hawk, ravi.

- Si je me souviens bien, reprit-elle, sceptique, il y règne une gravitation de 4,8 g. Et vous affirmez que c'est là votre pays... ?

Omar Hawk soupira :

- Vous en doutez parce que j'ai l'air d'un homme ordinaire. Grâce à notre constitution compacte, nous pouvons nous adapter à un environnement qui subit les variations climatiques les plus extrêmes.

Sherlock approuva d'un nouvel éternuement, avant de tirer sa langue écarlate qu'il allongea vers le mur, tel un rouleau de caoutchouc. Un éclair jaillit d'une prise de courant, puis l'électricité fut coupée brusquement.

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