georgia by Inconnu(e)

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Auteur:Inconnu(e) [Inconnu(e)]
La langue: fra
Format: epub
Tags: <titre>
Publié: 2014-02-21T10:53:38+00:00


DEUXIÈME PARTIE

Il n’y a pas de méthode de raisonnement plus commune, et pourtant il n’y en a pas de plus blâmable, que d’essayer, dans les débats philosophiques, de réfuter une hypothèse en prétextant que ses conséquences sont dangereuses pour la religion et la moralité. Quand une opinion conduit à des absurdités, elle est certainement fausse, mais il n’est pas certain qu’une opinion soit fausse parce qu’elle a des conséquences dangereuses. Il faut donc s’abstenir de tels arguments car ils ne servent en rien à la découverte de la vérité, mais ne servent qu’à vous faire jouer le personnage d’un adversaire odieux. Je fais cette observation en général, sans prétendre en tirer avantage. Je me soumets franchement à un examen de ce genre et j’oserai affirmer que les deux doctrines de la nécessité et de la liberté, telles qu’elles ont été ci-dessus expliquées, sont non seulement compatibles avec la moralité, mais sont [même] absolument essentielles pour la soutenir.

La nécessité peut être définie de deux façons, conformément aux deux définitions de la cause dont elle constitue une partie essentielle. Elle consiste soit dans la conjonction constante d’objets semblables, soit dans l’inférence de l’entendement d’un objet à un autre. Or, la nécessité, dans ces deux sens (qui, en vérité, n’en forment au fond qu’un seul), a été attribuée (on l’a reconnu, quoique tacitement, dans les écoles, à la chaire, et dans la vie courante) à la volonté de l’homme ; et personne n’a jamais prétendu nier que nous pouvons tirer des inférences sur les actions humaines, et que ces inférences sont fondées sur l’union empirique d’actions semblables, avec des motifs semblables, avec des inclinations et des circonstances semblables. Le seul point sur lequel il peut y avoir désaccord est peut-être le refus de donner la nom de nécessité à cette propriété des actions humaines. Mais tant que le sens est compris, le mot, je l’espère, ne peut pas nuire. Ou va-t-on maintenir qu’il est possible de découvrir quelque chose de plus dans les opérations de la matière ? Mais, il faut le reconnaître, cela ne peut avoir aucune conséquence sur la moralité ou la religion, quelles que soient ces conséquences sur la philosophie naturelle et la métaphysique. Nous pouvons ici nous tromper en affirmant qu’il n’y a pas d’idée d’une autre nécessité, ou connexion, dans les actions des corps mais, assurément, nous n’attribuons rien aux actions de l’esprit que ce que chacun fait et doit convenir sans problème. Nous ne changeons aucune circonstance au système orthodoxe reçu sur la volonté, nous n’apportons des changements qu’en ce qui concerne les objets et les causes matérielles. Par conséquent, rien ne peut être plus innocent, au moins, que cette doctrine.

Toutes les lois étant fondées sur les récompenses et les punitions, on accepte comme principe fondamental que ces motifs ont une influence régulière et uniforme sur l’esprit et que tous deux, ils produisent les bonnes actions et empêchent les mauvaises. Nous pouvons donner à cette influence le nom qu’il nous plaît, mais comme elle est ordinairement jointe



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