[Fidelma 2] Le suaire de l'archevêque by Peter Tremayne

[Fidelma 2] Le suaire de l'archevêque by Peter Tremayne

Auteur:Peter Tremayne [Tremayne, Peter]
Format: epub
Tags: Roman Policier
Éditeur: 10 - 18
Publié: 2011-07-13T22:00:00+00:00


CHAPITRE XI

Quand Fidelma commença à bouger, la lumière limpide du petit matin romain pénétrait dans son cubiculum. Elle se sentait complètement reposée et détendue. Elle s’étira avec volupté et remarqua alors qu’il faisait grand jour et déjà chaud. Avec un léger froncement de sourcils, elle repoussa les couvertures et sauta de son lit. Elle savait qu’il était tard, mais ne s’en inquiétait pas trop. Elle avait eu besoin de dormir autant. Elle prit son temps pour faire sa toilette et s’habiller avant de quitter sa chambre. La diaconesse Epiphania et son époux Arsenius avaient sans doute déjà servi le jentaculum, le premier repas de la journée, et Fidelma allait devoir rompre le jeûne ailleurs, peut-être en achetant un fruit sur un étal dans la Via Merulana, en retournant au palais du Latran. Fidelma ne s’en souciait pas. C’était étrange de constater à quel point un peu de sommeil et de détente rendait la vie agréable.

À sa grande surprise, alors qu’elle descendait dans la cour intérieure, la diaconesse surgit avec un grand sourire. Il y avait une telle différence d’attitude avec l’aubergiste blasée et réservée qu’elle avait connue deux jours auparavant !

— Avez-vous bien dormi, ma soeur ? demanda-t-elle d’un ton chaleureux.

— Très bien, répondit Fidelma. J’étais extrêmement fatiguée, hier soir.

La vieille femme acquiesça vivement.

— Ça c’est sûr. Vous avez à peine remarqué que je vous déshabillais pour vous mettre au lit. Nous avons pensé qu’il valait mieux vous laisser dormir aussi longtemps que vous le souhaitiez. Mais un peu de nourriture a été gardé pour vous dans le petit réfectoire, ma soeur.

Fidelma avait un vague souvenir de la femme en train de l’aider à se coucher. Elle fut surprise de s’être laissé faire ainsi.

— Mais il est tard. Je ne voudrais pas déranger la bonne marche de la pension.

— Cela ne fait rien du tout, ma soeur.

Toute mielleuse, Epiphania la fit pénétrer dans le petit réfectoire désert et s’affaira autour d’elle. Le repas fut excellent, avec du pain blanc, du miel et des fruits, en particulier des figues et du raisin. Très vite après son arrivée à Rome, Fidelma avait appris à manger légèrement au jentaculum, mais à se nourrir plus abondamment pendant le prandium, le repas de midi, car c’était le principal repas de la journée. Puis, quand le soleil se couchait, une collation était servie, appelé la cena. Il lui avait fallu un peu de temps pour s’y faire, car dans les abbayes irlandaises, et même en Northumbrie, le dîner était le repas le plus copieux de la journée.

Ce fut en achevant son déjeuner qu’elle se préoccupa de savoir si quelqu’un l’avait demandée. Furius Licinius avait promis de l’escorter jusqu’au palais du Latran.

— Le tesserarius des custodes est en effet venu prendre de vos nouvelles un peu plus tôt ce matin, confirma Epiphania. Il a dit de vous laisser vous reposer aussi longtemps que vous vouliez, car lui et le frère...

Les traits d’Epiphania se plissèrent tandis qu’elle essayait de se souvenir du nom.

— Frère Eadulf ? suggéra Fidelma.

— Oui, c’est cela.



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