Fiction n 155 by Collectif

Fiction n 155 by Collectif

Auteur:Collectif [Collectif]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantastique, Nouvelles, SF
Éditeur: Opta
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Avec un rugissement propre à glacer les os jusqu'à la moelle, l'effroyable créature bondit. En dépit de lui-même, Naismith eut un mouvement de recul. La masse gigantesque s'enfla, remplit l'univers… et s'évanouit. Le mur du gymnase réapparut.

Naismith se retrouva tout tremblant et trempé de sueur. C'était donc là l'être qu'il avait pour mission de tuer ! Il n'était pas étonnant qu'il inspirât de la terreur aux Lenlu Din…

Le mur opposé s'assombrit de nouveau. Avec un sentiment de panique intense, le professeur se rendit compte que l'expérience allait se renouveler une seconde fois. De nouveau le mouvement dans l'obscurité, l'apparition des yeux rouges, le monstre. Mais cette fois la bête d'apocalypse bondit avec plus de rapidité. Les lumières revinrent, l'obscurité retomba… Naismith regardait la silhouette reparaître de plus en plus vite, bondir après un intervalle de plus en plus court. Le phénomène se reproduisit une quatrième, une cinquième fois et enfin les lumières s'allumèrent définitivement : le cycle était bouclé.

Et cela, pensa-t-il, ce n'était sans doute que le commencement. La bête en chair et en os devait se mouvoir avec une vitesse incomparablement supérieure…

Pour la première fois, le doute s'insinua dans son esprit. Comment un homme, livré à ses propres forces, pouvait-il tuer un Zug ?

Il quitta le gymnase et pénétra dans le couloir où Churan l'avait découvert dans les heures précédentes. Machinalement, il promena son regard aux alentours. Pourquoi diable Churan l'avait-il retrouvé précisément à cet endroit, plutôt qu'à l'intérieur du gymnase ?

Un peu plus loin dans ce même couloir, une porte se trouvait ouverte. Naismith se souvint d'y avoir jeté un regard en passant. Il n'y avait là qu'une petite chambre sans intérêt. Il parvint sur le seuil, plongea ses regards dans l'intérieur. Elle était bien telle qu'il l'avait vue pour la première fois : une petite pièce aux murs verts, à peine plus grande qu'un placard.

Il demeurait sur le seuil, les sourcils froncés. Une petite table de travail constituait l'unique ameublement. Elle était surmontée d'un appareil de télévision très simple. Le mur du fond était garni de panneaux alternativement verts et blancs.

La petite pièce aurait pu servir de réserve, n'eût été sa dimension. Dans ce cas, sa taille était nettement insuffisante. D'autre part, la présence de la table et des appareils ne s'expliquait pas. Pris d'une ardeur subite, il contourna le bureau et manipula au hasard les boutons de commande. Et s'il était tombé dans le bureau de l'économe ?… avec tous les détails de la croisière… Ce n'était, hélas, pas le cas. Il se trouvait dans le dispensaire.

Les placards contenaient d'innombrables étagères sur lesquelles étaient rangés des flacons cylindriques contenant des médicaments, tous soigneusement étiquetés. Ils étaient probablement périmés, maintenant. Naismith examina quelques échantillons et les remit à leur place. Il ouvrit un autre placard.

Il y découvrit des alignements de plaques de métal dont chacune portait une étiquette avec un nom et une date. Naismith posa un doigt prudent sur l'une d'elles et elle tomba dans sa main : une liasse de papier couverte d'une reliure métallique.

C'était l'ensemble des fiches médicales d'un passager : toutes les autres étaient de même nature.



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