Féroce Guinée by Gérard de Villiers

Féroce Guinée by Gérard de Villiers

Auteur:Gérard de Villiers [Villiers, Gérard de]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Espionnage
Publié: 2013-07-02T22:00:00+00:00


Luis Miguel Carrera contemplait le corps étendu sur la peau de panthère du living avec satisfaction. La matraque qu’il avait utilisée, du plomb enrobé de caoutchouc, était extrêmement efficace.

Au départ, il avait pensé lui tirer une balle dans la nuque mais cela faisait du bruit. Inutile d’alerter le personnel et les voisins. À cette heure-ci, les domestiques avaient regagné leurs cases et il ne restait plus que les deux jardiniers affectés à la maison, qui habitaient là. Ceux qui avait creusé la tombe improvisée.

Le Colombien se tourna vers Agustinha.

– Rentre vite la voiture, querida !

Sans discuter, la Noire sortit, se mit au volant de la Range Rover de Malko, actionna le bip pris dans son sac et pénétra dans la cour pour garer le 4×4 à côté des autres véhicules. Lorsqu’elle regagna le salon, deux Noirs, le visage impassible, étaient en train de traîner le corps de Malko en direction de la véranda.

Luis Miguel Carrera lui flatta la croupe.

– Muito bom ! Tu as bien travaillé. Ça a été difficile ?

Agustinha ne broncha.

– Non, pas trop. Où tu vas le mettre ?

– Au fond du jardin.

– Comme ça ! fit-elle horrifiée.

Il rit de bon cœur.

– Non, je n’ai pas envie de voir tous les urubus 8 du voisinage rappliquer. Mes types ont fait un beau trou. Juste à sa taille. Tu veux voir ?

– Non, non, fit-elle, effrayée.

Comme tous les Africains, elle était très superstitieuse. On ne s’approchait pas d’une tombe, sans un motif sérieux.

Le Colombien s’approcha d’elle et l’enlaça.

– Tu sais que tu es vachement bandante aujourd’hui ! fit-il. Je t’aime bien en short.

En même temps, il plaqua sa main sur son entrejambe. Il ne lui fallut pas une seconde pour réaliser à quel point le tissu était humide.

Il s’écarta et lâcha.

– Mais tu viens de jouir ! Cochina ! Ça t’a excitée de le voir tomber, hein ?

– Oui, confirma Agustinha d’une voix mourante. Ça m’a beaucoup excitée.

Si le Colombien avait su la vérité, il lui coupait les seins. Fébrilement, il commença à défaire les boutons du minishort, faisant apparaître un slip blanc. Tout à coup, son regard se fixa sur un objet tombé à terre : la sacoche de l’homme qu’on était en train d’enterrer.

– Merde ! lâcha-t-il, ils ont oublié ça.

Lâchant Agustinha, il ramassa la sacoche et fonça vers la véranda. Avant de sortir, il se retourna et lança à Agustinha.

– Quand je reviens, je veux que tu sois à poil ! J’ai la trique.

En dix enjambées, il fut dehors. Il faisait déjà presque nuit. Les deux Noirs jetaient nonchalemment des pelletées de terre dans le trou béant.

Luis Miguel Carrera y jeta la sacoche et leur lança.

– Plus vite ! Vous n’allez pas y passer la nuit : il faut faire le dîner.

Quand il revint, Agustinha n’était plus dans le living room. Il la retrouva dans la chambre, étendue sur le grand couvre-lit, entièrement nue, allongée sur le ventre.

Le Colombien poussa une sorte de rugissement. Les yeux rivés sur la croupe d’Agustinha, il arracha son pantalon



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