fantastique fantomette by Georges Chaulet

fantastique fantomette by Georges Chaulet

Auteur:Georges Chaulet [Chaulet, Georges]
La langue: fra
Format: epub
Tags: jeunesse, jeunesse
ISBN: 9782012002838
Éditeur: Hachette jeunesse


CHAPITRE VIII

Triste sort

D’un même mouvement, Œil de Lynx, Françoise, Boulotte et Ficelle lèvent les mains, comme pour agiter des marionnettes. En même temps, nos amis tournent prudemment la tête, pour voir à qui ils ont affaire.

Deux personnages peu sympathiques, déjà entrevus au début de cette aventure : Kata et Stroff. Ils ont un air méchant, et des pistolets qui ne doivent pas fonctionner avec des amorces. Kata grogne : « Avancez, et ne faites pas les malins ! » Françoise soupire :

« J’ai l’impression que les choses ne s’arrangent pas… »

Et Ficelle approuve en murmurant : « Oui, si j’avais su, je serais restée à la maison, devant ma collection d’allumettes brûlées…

— Silence ! rugit Stroff, vous parlerez quand on vous interrogera ! »

Kata ajoute, avec un petit rire qui n’annonce rien de bon :

« Oui, on va les faire parler… Il y a dans les caves une chambre spéciale avec un matériel qui date du Moyen Age. Des tenailles que l’on fait rougir sur un feu, par exemple. Avec ça, on rend les gens très bavards… »

Nos prisonniers sentent une sueur froide leur dégouliner dans le dos. Mais Ficelle se rassure assez vite en pensant qu’elle est extraordinairement bavarde. Mlle Bigoudi ne lui fait-elle pas copier tous les jours le verbe « ne pas bavarder en classe » ? Donc, si ces bourreaux lui demandent de bavarder, elle bavardera ! Elle racontera par exemple sa dernière séance de piscine, pendant laquelle cette coquine d’Annie Barbe-molle lui a fait boire la tasse en lui enfonçant la tête sous l’eau…

Toujours sous la menace des armes, le petit groupe descend un escalier de pierre en colimaçon, et atteint les fondations du château. Là, l’air froid et humide est chargé d’une odeur de moisissure. Quelques araignées se balancent sous les voûtes des couloirs, et divers rats – pas des mulots cette fois – courent se cacher dans leurs trous. On atteint ainsi une porte de bois, assez basse, fermée par un gros verrou qui grince quand Kata le fait mouvoir.

« Allez, entrez là-dedans ! »

La pièce dans laquelle on les pousse est une sorte de cellule aux murs de pierre nue. Une ampoule jaunâtre qui pend au bout de son fil éclaire faiblement un mobilier fort réduit, puisqu’il se limite à une table et un banc. La porte se referme, le verrou claque. Françoise regarde autour d’elle et constate :

« Ce n’est pas un hôtel quatre étoiles, on dirait…

— En tout cas, dit Ficelle, je ne vois pas les instruments de torture dont ils ont parlé.

— Mais moi, objecte Boulotte, je ne vois pas grand-chose à manger. D’habitude, les prisonniers ont toujours du pain sec et de l’eau. Ici, il n’y a même pas de pain… Ah ! pourvu qu’ils n’aient pas oublié de donner son biberon à Népomucène ! »

C’est en roulant de tristes pensées que nos héros s’asseyent sur le banc. Ficelle pousse un nouveau soupir.

« Nous n’avons qu’à imaginer que nous sommes à table, et qu’on vient de nous servir



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