Fantômette et la grosse bête by Georges Chaulet

Fantômette et la grosse bête by Georges Chaulet

Auteur:Georges Chaulet [Chaulet, Georges]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Jeunesse
Éditeur: Hachette
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Chapitre 10

Au sixième

sous-sol

Fantômette se trouve brusquement plongée dans le noir. Après deux secondes de chute qui lui semblent interminables, elle tombe mollement sur un sol qui doit être recouvert par un matelas ou un tapis très épais. Au-dessus d’elle, la trappe s’est déjà refermée.

Notre héroïne se relève d’un bond, se tâte pour vérifier qu’elle n’a pas trois ou quatre jambes cassées, et constate avec satisfaction qu’elle est parfaitement entière.

« Bon ! Je voulais savoir où se trouvait le trou ! Me voilà renseignée. Mais on y voit aussi clair qu’au fond des oubliettes d’un château, par une nuit sans lune. »

Elle sort de sa poche secrète – qui contient un bon nombre d’objets – une lampe électrique de la dimension d’une gomme, et l’allume. La pièce où elle se trouve est une espèce de cave aux murs de pierre grossièrement taillée. C’est apparemment une partie d’une galerie de mine, fermée par une porte métallique brillante qui a dû être installée récemment. À peine le rayon lumineux s’est-il posé sur cette porte qu’elle s’ouvre brusquement. Dans l’encadrement apparaissent les silhouettes de deux hommes vêtus de combinaisons vertes, coiffés de casquettes plates, comme certains pompistes.

« Venez par ici, Fantômette ! »

La jeune aventurière ne peut s’empêcher de sourire.

« Tiens ! Je vois qu’on me connaît. Ça fait plaisir d’être célèbre ! D’ailleurs j’ai déjà reçu du courrier à mon nom… expédié par le Dragon qui est certainement votre maître ? »

Mais les deux hommes ne daignent pas répondre à la question. Ils font signe à Fantômette de sortir de la pièce et de s’engager dans une galerie, dont l’éclairage est assuré par des tubes fluorescents. Cette installation électrique semble aussi neuve que la porte. Le Dragon a emménagé depuis peu dans la vieille carrière de Saint-Plouc.

Le petit groupe marche sur une vingtaine de mètres, puis marque une halte. L’un des deux hommes prend à sa ceinture un trousseau de clés, ouvre une nouvelle porte d’acier.

« Entrez ! »

Fantômette passe le seuil. La serrure claque derrière elle. Alors, une triple exclamation jaillit.

ŒIL-DE-LYNX — Fantômette !

FICELLE. — Fantômette !

BOULOTTE. — Fantômette !

La jeune justicière a un petit rire :

« Eh oui ! Fantômette. Prisonnière comme vous trois. Capturée par Sa Majesté le Dragon. »

La grande Ficelle, les yeux arrondis par l’admiration, ouvre une bouche qui la fait ressembler aux grotesques figures qui ornent les toits de certaines cathédrales, ces gargouilles éternellement prêtes à cracher l’eau de la pluie sur les touristes imprévoyants qui ont oublié leur parapluie au mois d’août[4].

Boulotte, qui tient toujours un petit sac en plastique où elle conserve son matériel à sandwiches, tend à Fantômette une tranche de pain beurré et jambonné. Elle propose :

« Puis-je vous offrir ce demi-sandwich ?

— Non, merci ! Il vous fera plus de profit qu’à moi. »

Boulotte s’empresse d’engloutir sa tartine, et l’aventurière demande à Ficelle :

« Dites-moi plutôt ce qui s’est passé ! »

Très flattée d’être questionnée par l’illustre Fantômette, Ficelle s’empresse de répondre :

« Je vais vous expliquer tout ça. D’une manière précise autant que détaillée.



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