Et si... L'éveil (French Edition) by Larème DEBBAH

Auteur:Larème DEBBAH [Debbah, Larème]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Roman, tranche de vie, drame, Maladie, depasserment de soi, nouveaux
ISBN: 9791026225201
Éditeur: Librinova
Publié: 2018-11-12T23:00:00+00:00

Chapitre 32

Deux semaines avant la date prévue, le docteur Bain nous reçut pour une consultation de contrôle. Il trouvait toujours une plaisanterie à lancer. Je supposais que c’était dans sa nature. Il s’entendait bien avec Scott et ma grossesse les avait rapprochés. Je pouvais arrêter les médicaments et surtout, je pouvais reprendre le cours de mon quotidien. Bébé pouvait arriver, il était prêt. Mais nous ? Pas certain. L’angoisse commençait à monter au fur et à mesure que nous approchions de la date fatidique.

— Et j’ai une bonne nouvelle pour vous deux, quand je dis que vous pouvez reprendre vos activités, je dis bien toutes ! dit-il dans un éclat de rire.

Nous avions bien compris le message et dès que nous sommes rentrés, nous n’avons pas attendu que la nuit tombe. Cette agréable sensation de se retrouver connectés l’un à l’autre nous manquait terriblement. Au début, je sentais que Scott n’osait pas aller jusqu’au bout, de peur de faire mal au bébé, alors qu’il était lui-même médecin. Bon, c’est vrai que la neurologie et la gynécologie, ce n’est pas vraiment le même domaine. Mais après avoir attendu plusieurs mois, j’en voulais plus. Alors, ne souhaitant pas patienter, je pris l’initiative, au grand plaisir de Scott qui se laissa guider. Nous nous aimions face à face, dans une frénésie que je ne me connaissais pas. Notre connexion se fit de plus en plus intense, soutenue, frétillante. Quand soudain, je sentis un liquide translucide chaud couler entre mes jambes. J’entendis Scott éclater de rire.

— Je pense que tu viens de perdre les eaux sur moi.

— Oui, je pense aussi.

— C’est le moment alors.

— Dommage que bébé n’ait pas attendu encore un peu.

— Ha ha ! Tu te rends compte, dans quelques heures nous allons devenir parents.

— Je n’en reviens pas. Au fait, pas la peine de raconter cette anecdote au docteur Bain.

— En tout cas, il avait raison, ça a marché !

— Sauf que ce n’est pas une contraction.

Nous sommes restés enlacés un long moment avant de nous décider à prendre une douche ensemble, pour profiter de nos derniers instants à deux.

Scott contacta Colin dans la voiture. Il avait prévu de passer durant ses consultations afin de constater l’état d’avancement de l’accouchement. L’hôpital se situant à Oban, nous n’avions que quelques minutes de route. Arrivés sur place, nous étions déjà attendus. Colin venait de contacter le service maternité. L’avantage d’être mariée à un médecin. Je fus immédiatement prise en charge à la grande joie de Scott qui ne tenait plus en place. Baxter, tensiomètre, monitoring, auscultation, prise de sang, rien n’était laissé au hasard.

— Alors, on écoute mes recommandations à la lettre je vois ! C’est excellent ! Alors Jeanne, avez-vous déjà des contractions ? demanda Colin.

— Non.

— Comment vous sentez-vous ?

— Impatiente !

— Bon, je vais vous ausculter.

Au bout de deux heures, Colin décida de provoquer les contractions, car bébé ne semblait pas avoir envie de sortir aussi rapidement que nous le voulions.

Lorsque je ressentis les premières contractions me lancer dans

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