du Piano by Dictionnaire

du Piano by Dictionnaire

Auteur:Dictionnaire [Dictionnaire]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Dictionnaire
Éditeur: Plon
Publié: 2014-12-14T23:00:00+00:00


Après la Seconde Guerre mondiale, il signe un contrat discographique faramineux avec la RCA. Il touche vingt-cinq mille dollars par an, plus un pourcentage sur les ventes. Il exige par contrat que nul disque ne soit mis en vente sans son aval écrit, que son nom n’apparaisse pas en plus petits caractères que celui de ses confrères et qu’aucun autre pianiste n’ait le droit d’enregistrer « Rêverie » de Schumann, son bis fétiche. Arthur Rubinstein, qui est l’une des vedettes de la RCA, le prend très mal. Les critiques sont assez sévères envers les disques de cette période de la carrière d’Horowitz. On n’y retrouve pas la sonorité de diamant, la souplesse et les couleurs infinies de sa période His Master’s Voice (EMI) des années 1930-1936 qui comprend : le Concerto no 3 de Rachmaninov (avec Albert Coates), la Sonate en si mineur de Liszt, la Sonate no 52 de Haydn, des mazurkas de Chopin, etc. Horowitz lui-même reniera plus tard cette période : « Je ne comprendrai jamais comment j’ai pu me laisser aller ainsi et m’écarter autant des buts que je m’étais fixés dans ma jeunesse. Jamais je n’ai voulu devenir ce bateleur-vedette du piano. »

En 1951, il traverse l’Atlantique pour une tournée européenne. Après son concert parisien, une critique de Bernard Gavoty dans Le Figaro le met en rage. Elle se termine sur ces mots : « Horowitz est le premier pianiste du monde. Il n’est pas le seul. » L’artiste jure de ne plus remettre les pieds à Paris et tiendra parole pendant trente-quatre ans. En 1953, il fête son jubilé d’argent à Carnegie Hall. C’est son cinquantième anniversaire, le vingt-cinquième anniversaire de son arrivée aux États-Unis, le dixième anniversaire de la mort de Rachmaninov et le centenaire des pianos Steinway. Il joue le Concerto pour piano no 1 de Tchaïkovski sous la direction de George Szell et donne un fameux récital (que l’on peut trouver sous plusieurs labels). Au programme : Chopin, Scriabine, Rhapsodie no 2 de Liszt et Sonate D 960 de Schubert qu’il est l’un des rares à jouer à cette époque.

Un mois plus tard, il s’effondre nerveusement. Trop de concerts, trop de voyages en train. « Jouer du piano est la chose la plus facile du monde. C’est tout ce qu’il y a autour qui me rend fou. » Il confie à Wanda qu’il ne rejouera jamais. « Si je peux gagner assez d’argent avec mes disques, pourquoi me fatiguer à donner des concerts ? » plaide-t-il. « Il est lamentable », lâche Wanda excédée. Vladimir Horowitz ne remontera plus sur scène pendant douze ans.

En 1955, alors que les plus folles rumeurs circulent sur son compte, il sort un disque consacré à… Clementi. C’est avec ce compositeur inconnu des virtuoses, mais familier des pianistes débutants, qu’il crée l’événement. Et c’est l’un des plus beaux de sa discographie. Il a obtenu de RCA que l’enregistrement ait lieu chez lui et non dans leurs studios. Sur la pochette, il a écrit : « Je m’appelle Vladimir Horowitz.



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