De l'amour au pied du sapin (HQN) (French Edition) by Lange David

Auteur:Lange, David [Lange, David]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: HQN
Publié: 2014-12-10T05:00:00+00:00

***

Aaron entraîna Ryan dans le centre commercial, dont les galeries ne manquaient pas de restaurants, et l’invita à choisir celui qui pourrait rembourser – toutes proportions gardées – la dette éternelle qu’il avait à son égard.

Ils se retrouvèrent bientôt attablés devant un burrito.

– C’est un bon début, déclara Ryan avant de mordre une nouvelle fois dans son pain de viande dégoulinant de sauce.

– Il fallait au moins ça pour me faire pardonner de t’avoir obligé à me sauver, après que tu m’as mis en danger.

– Au moins ça, en effet, renchérit Ryan en fronçant les sourcils. Je vais réfléchir à ce qu’il faudra que tu fasses d’autre pour solder ta dette.

Aaron lui sourit.

– En attendant, parle-moi de ce rendez-vous au cinéma.

– Ah oui, le cinéma… C’était quelque chose ! On s’est retrouvés dans la petite salle du centre.

– Tu n’es même pas venu me chercher ?

– Non, on est venus chacun de notre côté, à pied ! J’avais besoin d’une longue marche pour me détendre. C’était une nouvelle étape, un nouveau stress. Tu n’as d’ailleurs pas bronché, à croire que tu avais aussi besoin de souffler un peu.

– La suite ?

– J’avais prévu d’aller voir une comédie, un truc léger. Je suis arrivé au ciné bien avant l’horaire pour acheter nos places. L’attente m’a paru longue.

– J’étais en retard ?

– Non, mais moi trop en avance. Le temps de voir ma vie défiler sous mes yeux, me posant mille questions, échafaudant un million de scénarios.

– Je ne pensais pas être aussi impressionnant.

Ryan sourit.

– Tu étais important. Et tu l’es encore, ajouta-t-il timidement.

Aaron soutint son regard qui s’était empli de tendresse ; un léger sourire étirait ses lèvres. Le tout le laissa rêveur.

– Lorsque je t’ai aperçu au coin de la rue, l’appréhension m’a quitté. J’étais libéré. Tu m’as vu, tu m’as souri, et mes pieds n’ont plus touché terre ! Là encore, je n’ai pas su comment te saluer. Les baisers sur le stade étaient des jeux. Je trouvais qu’il était encore trop tôt pour un véritable baiser, et te serrer la main me paraissait hors de propos. On s’est juste souri et tu m’as demandé si j’étais là depuis longtemps. Je t’ai menti et, dans la foulée, je t’ai proposé d’aller prendre du pop-corn et des boissons. Je n’ai pu rien avaler de toute la séance. En plus, l’endroit était rempli de couples d’amoureux. Une pression extérieure à gérer.

Aaron se mit à rire.

– En effet, ça n’aide pas !

– Sans compter que tu ne m’as pas épargné !

– Moi ? Qu’est-ce que j’ai fait ?

– À la fin de la projection, quand je t’ai demandé si tu avais aimé, tu m’as dit : « J’ai détesté ! Le pire film que j’aie jamais vu ! C’était barbant. Vraiment, je n’ai jamais rien vu d’aussi nul. »

Aaron se mit à rire.

– Désolé ! Je peux être horrible parfois.

– Un vrai boute-en-train ! J’ai cru mourir. Heureusement que j’ai compris que tu me charriais.

– Tu meurs souvent avec moi, dis donc…

– Il faut croire.

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