Comment je suis devenue anarchiste (French Edition) by Isabelle Attard

Comment je suis devenue anarchiste (French Edition) by Isabelle Attard

Auteur:Isabelle Attard [Attard, Isabelle]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Le Seuil
Publié: 2019-10-09T22:00:00+00:00


À la fin du XIXe siècle, le mouvement anarcho-syndicaliste était extrêmement puissant et sa faculté à organiser des grèves et à mobiliser autour de revendications sociales inquiétait les dirigeants du monde entier. La Première Guerre mondiale a permis aux gouvernements d’enfouir toutes les avancées du mouvement anarchiste sous la chape du patriotisme, alors même que syndicalistes et anarchistes revendiquaient l’internationalisme. Si on ajoute à cela l’association entre anarchistes et bombes mise en place à partir des lois scélérates, on comprend mieux toute la mythologie de violence attachée à l’anarchie, mystification qui perdure encore aujourd’hui.

Avec ces lois liberticides se développa également le fichage des militants anarchistes. Alphonse Bertillon, chef du service photographique de la préfecture de police de Paris, créa un fichier de 417 hommes et femmes considérés comme anarchistes. Les critères pour être dans ce fichier étaient assez flous puisqu’il suffisait d’être abonné à une revue libertaire ou d’être un simple sympathisant. Il en découla, début 1894, l’arrestation de nombreux anarchistes sur la base du fichier Bertillon, tels Paul Reclus, Sébastien Faure ou Félix Fénéon.

Créé dès 1886 par le général Boulanger pour ficher les espions potentiels, le « carnet B » fut réorienté à partir de 1907 afin de surveiller les anarchistes et les antimilitaristes. En 1909, le ministère de l’Intérieur décida d’ajouter au « carnet B » tous les Français susceptibles d’entreprendre des actions antimilitaristes pouvant troubler l’ordre public ou gêner la mobilisation.

Puis, à l’aube de la Première Guerre mondiale, le gouvernement français, s’inquiétant d’une possible démobilisation nourrie par les antimilitaristes, établit une liste d’environ 1 800 suspects à arrêter immédiatement en cas de mobilisation. Cette liste, inscrite dans le « carnet B », regroupait les antimilitaristes les plus virulents, des chefs syndicaux ou encore des membres de la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière, ancêtre du PC et du PS) qu’il était prévu d’emprisonner dès le déclenchement des hostilités.



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