C'est lui, le désir de mon coeur by Cartland Barbara

C'est lui, le désir de mon coeur by Cartland Barbara

Auteur:Cartland, Barbara [Cartland, Barbara]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2012-03-30T18:06:47+00:00


9

Mme Renée de Valmé était la fille d’un modeste notaire de province. Lorsqu’elle eut dix-huit ans, le marquis de Valmé, le plus riche et le plus distingué des clients de son père la vit, s’en éprit et l’épousa.

Il l’emmena à Paris et paracheva son éducation. Il découvrit, à plus de cinquante ans, qu’il était aussi passionnant d’enseigner à Renée l’art de la grâce des belles manières que de l’initier aux délices de l’amour. Elle se montra bonne élève et quand le marquis mourut au bout de sept ans, d’une crise cardiaque, la petite bourgeoise de jadis s’était métamorphosée en une femme instruite, cultivée, extrêmement séduisante.

A la vive déception de ses lointains héritiers, le marquis laissa à Renée la majeure partie de son immense fortune, lui permettant ainsi de vivre confortablement jusqu’à la fin de ses jours et très certainement de se remarier. Mais

Renée souhaitait avant tout vivre à sa guise. Sa jeunesse dans un milieu terne et bourgeois l’avait dégoûtée à jamais d’une existence étroite et retirée. A vingt-cinq ans, elle n’avait aucune envie de sacrifier sa liberté et son indépendance, elle voulait faire ce qui lui plaisait, acquérir ce qu’elle aimait, voir qui elle voulait et ne pas voir qui l’ennuyait, et l’opinion d’autrui la laissait parfaitement indifférente.

Elle fut bientôt l’une des femmes les plus célèbres de Paris. Sa voiture tramée par six poneys blancs dont la tête était surmonté de plumes orange, conduits par un cocher vêtu de noir attirant tous les regards sur les Champs-Elysées.

On photographiait ses robes que les élégantes cherchaient à copier, on admirait ses bijoux et on affirmait que son appartement de l’avenue Gabriel contenait des tableaux et des objets d’art aussi beaux que ceux du Louvre.

Le fait qu’elle choisissait ses amis selon son goût et ne se gênait pas pour leur tourner le dos s’ils déméritaient à ses yeux quel que fût leur rang, ne faisait que multiplier les candidats à ce titre envié. On aurait fait des bassesses pour être invité à ses réceptions, tout en critiquant sa liberté d’allures. Les femmes la jalousaient en affectant de la dédaigner mais les hommes prisaient son amitié plus que tout. Ils avaient tôt fait de comprendre qu’ils n’avaient rien de plus à espérer d’elle, mais pour le seul plaisir de sa conversation ils recherchaient sa compagnie, lui faisaient leurs confidences et se trouvaient très flattés lorsqu’elle acceptait de sortir avec eux.

— C’est une amie très chère, dit Peter à Cornélia, en toute sincérité.

Il connaissait Renée depuis le premier séjour qu’il avait fait à Paris bien des années plus tôt, alors qu’il était un petit jeune homme sans expérience, jetant par les fenêtres le peu d’argent qu’il possédait, plutôt par un naïf plaisir de se faire remarquer que par amour de la dépense.

Renée le prit sous son aile, lui fit visiter Paris comme peu d’étrangers le visitent, lui enseigna qu’on peut être gai sans vulgarité et s’amuser sans être vicieux. Elle le débarrassa de maints préjugés et lui donna une assurance qu’il devait toujours conserver par la suite.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.