Carey 3 by Inconnu(e)

Carey 3 by Inconnu(e)

Auteur:Inconnu(e) [Inconnu(e)]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2012-10-28T21:36:06+00:00


Sur les Hautes Solitudes, Neal Carey dormait dans les bras et les draps tièdes de Karen Hawley, tandis qu’au-dehors, dans les champs d’armoise, les coyotes humaient l’air, grattaient la terre, gémissaient, en proie à une surexcitation qui se mua bientôt en une folie collective.

6

Neal tomba sur Harley McCall le lendemain après-midi.

Il aurait aussi bien pu tomber sur lui le matin, sauf qu’il fit la grasse matinée dans le lit de Karen Hawley. Il s’éveilla aux bruits de carillons éoliens et d’eau. Les carillons tintaient dans le jardinet à l’arrière de la maison ; l’eau était celle utilisée par Karen qui se brossait vigoureusement les dents dans la salle de bains à deux pas de géant du lit.

La maison de Karen se trouvait sur une petite butte au nord de la ville. C’était une petite baraque de plain-pied en bardeaux blancs, un peu délabrée à l’extérieur mais propre et joliment meublée. La petite cuisine était moderne et équipée, le canapé du salon paraissait neuf, la chaîne stéréo chère, et des gravures sous verre ornaient les murs. La chambre était tout juste assez grande pour contenir le lit et une commode.

— Je te ramène chez les Mills ? demanda-t-elle en revenant dans la chambre.

Puis, elle ajouta :

J’ai mes cours à préparer.

— Si ça ne t’ennuie pas.

— Ça ne m’ennuie pas. C’est moi qui t’ai kidnappé, après tout.

Elle lui offrit du café et des muffins aux myrtilles en guise de petit déjeuner, puis le raccompagna en voiture chez les Mills.

— Tu ne m’en voudras pas de ne pas entrer, dit-elle en s’engageant dans leur allée, mais je ne crois pas que je pourrais supporter le sourire en coin de Peggy.

— Je ne porterai pas atteinte à ta réputation.

— J’espère bien que si.

Elle l’embrassa légèrement.

— Alors, je suppose qu’un de nous est censé dire : « Quand est-ce qu’on se revoit ? »

— Quand est-ce qu’on se revoit ?

— Quand tu veux, dit Karen.

— D’habitude, je descends en ville le samedi.

— Tu devrais te trouver une bagnole.

— Je devrais.

À un moment, ils avaient recommencé à s’embrasser, et à un moment, ils convinrent de se revoir le samedi suivant, à moins que Karen ait l’occasion de passer au ranch avant. Et à un moment – peut-être pendant qu’il regardait ses yeux rieurs –, Neal ressentit une émotion qu’il n’avait plus ressentie depuis longtemps. Jamais, peut-être.

Neal descendit de la jeep, Karen exécuta un rapide demi-tour, et Peggy Mills, avec un sens parfait du timing, apparut sur la véranda sous le prétexte de battre un tapis.

— La prochaine fois que tu verras Karen, cria-t-elle à Neal qui essayait de filer ni vu ni connu en passant par le côté de la maison, tu lui diras qu’elle est une poule mouillée. Tu vas la revoir, non ?

— Samedi.

— Rempoche ton sourire, ton visage va se couper en deux, dit Peggy. Tu seras gentil avec elle.

— Oui, maîtwesse.

Peggy leva les yeux au ciel, lui sourit et disparut à l’intérieur de la maison. Neal se dit qu’elle devait être en train d’empêcher Steve de sortir le chambrer.



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