Brassens et ses amis: Les animaux, les femmes et les chansons by Jean-Max Méjean

Auteur:Jean-Max Méjean [Méjean, Jean-Max]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Chanteur, Biographie, Anecdotes
ISBN: 237848058X
Éditeur: Éditions Camion Blanc
Publié: 2018-10-04T22:00:00+00:00

Sophie deviendra vite une intime de la vie de Georges Brassens, croisant souvent les célébrités qui se rendaient alors chez le fameux chanteur poète, comme Jacques Brel, Lino Ventura, etc. Elle aurait pu, à la manière de Céleste Albaret pour Marcel Proust, écrire un livre de confidences sur son bon maître, mais ce n’est pas dans l’idée des proches de Brassens qui sont tous restés fidèles aux amis de Georges, même si le cercle se restreint d’année en année. Maintenant que Gibraltar a disparu, il ne reste plus que Sophie pour entretenir la mémoire du cher disparu. D’ailleurs, au moment de la querelle avec Pierre Perret qui, un jour, osa se confier sur la soi disant jalousie de Georges Brassens à son endroit, Sophie prendra la parole pour défendre bien sûr Brassens. Ainsi que l’écrit Jean-Paul Sermonte2 : « Tous les témoignages concordent : il n’était pas dans la nature de Georges d’être jaloux. Sophie Duvernoy, sa gouvernante pendant près de quinze ans, a, elle aussi, été scandalisée par ce discours : «Georges pouvait avoir des défauts comme tout le monde mais qu’il puisse s’irriter du succès d’un artiste, ce serait bien mal le connaître. Il était exactement le contraire et chaque fois qu’il pouvait aider un chanteur ou une chanteuse, il le faisait spontanément.» » Je me souviens l’avoir rencontrée à plusieurs reprises lors des cérémonies rendues à Brassens, toujours dans l’ombre du maître, reconnaissante et fière de l’avoir servie, jamais prétentieuse, d’une modestie fleurant bon à la fois la reconnaissance et la joie d’avoir connu de si beaux moments. C’est une vie qu’on pourrait envier parfois même si, comme l’écrivit Hegel3, « il n’y a pas de grand homme pour son valet de chambre. » Il semblerait que si en ce qui concerne Sophie Duvernoy.

1. Jacques Vassal. Brassens, le regard de « Gibraltar ». Fayard/Chorus. Paris, 2006. p. 206.

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