[Bob Morane-037] La revanche de l'Ombre Jaune by Vernes Henri

[Bob Morane-037] La revanche de l'Ombre Jaune by Vernes Henri

Auteur:Vernes,Henri
La langue: fr
Format: mobi
Tags: Jeunesse
Éditeur: AlexandriZ
Publié: 1959-01-15T10:41:09+00:00


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À peine Morane s’était-il trouvé seul qu’il avait allumé la puissante torche électrique, don de Monsieur Ming, pour en promener le faisceau autour de lui.

Il se trouvait dans une rotonde grossièrement creusée à même le roc, et qu’aucune maçonnerie ne consolidait. De cette rotonde, plusieurs galeries partaient, en éventail, dans différentes directions.

Bob demeura pendant quelques instants indécis. Il se demandait pourquoi l’Ombre Jaune l’abandonnait ainsi, sans surveillance, avec la possibilité de lui échapper. En effet, ces souterrains, creusés par les ouvriers du Temple pour permettre aux membres de l’Ordre de quitter secrètement l’enclos, devaient mener quelque part. Sans doute étaient-ils, d’une façon ou d’une autre, en communication avec les égouts et le métro, et, avec beaucoup d’obstination et un peu de chance, il devait être possible de trouver une issue. Mais Morane se souvint alors des paroles prononcées par Ming : « Puisque vous refusez d’être avec moi, vous ne serez plus contre moi. Vous allez mourir. Non pas d’une mort vulgaire, mais d’une mort choisie à votre mesure. » Et, un peu après : « Je vais vous abandonner dans ces galeries. Mais rassurez-vous, vous n’y serez pas seul… » Puis encore, au dernier moment : « Ainsi, commandant Morane, vous n’êtes jamais allé aux îles Andaman. Eh bien, ce seront les îles Andaman qui viendront à vous !… »

Bob ne parvenait pas à déterminer ce que les îles Andaman venaient faire là-dedans. Tout ce dont il pouvait être certain, c’était que, sous ces phrases ambiguës, il y avait une menace cachée.

S’asseyant sur un bloc de pierre détaché de la voûte, Bob glissa le chargeur dans la crosse de l’automatique que lui avait remis l’Ombre Jaune.

— De cette façon, murmura-t-il, je me trouverai prêt à me défendre si le besoin s’en fait sentir…

Fouillant l’entrée de chaque galerie du faisceau de sa lampe, Morane s’orienta rapidement. Finalement, il décida de s’enfoncer dans la galerie du centre qui, si elle ne changeait pas de direction par la suite, devait le mener vers la Seine, le long de laquelle il pourrait trouver une issue plus aisément que partout ailleurs. Bob n’ignorait pas, en effet, que le sous-sol de Paris était creusé comme un morceau de-gruyère et que carrières, rivières souterraines, catacombes, égouts, tunnels de métro s’enchevêtraient en un réseau compliqué de galeries, de salles, de passages, de canaux, de lacs, de marécages. Labyrinthe à travers lequel, certes, il était bien ardu de trouver son chemin mais qui, Bob le savait également, comportait, du moins dans le centre de la ville, un assez grand nombre d’issues, hasardeuses sans doute, mais qui n’en existaient pas moins. Il y avait les bouches d’égouts, les sorties du métropolitain, les trappes s’ouvrant dans les caves des maisons particulières ou même des édifices publics, comme l’Opéra. Le tout était de repérer une de ces issues. Dans le cas contraire…

Mais Morane, dans la situation où il se trouvait, ne se sentait pas disposé à voir les choses sous l’angle du désespoir. Il avait besoin de toute son énergie, de



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