Ben-Hur by Wallace Edgar

Ben-Hur by Wallace Edgar

Auteur:Wallace, Edgar [Wallace, Edgar]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romans, historique
Éditeur: Ebooks libres et gratuits
Publié: 2011-10-06T20:40:26+00:00


CHAPITRE XXVI

Au moment où Ben-Hur soulevait le rideau qui fermait l’entrée de la chambre d’où partait la voix, Malluch se retira, et le jeune homme entra seul. Rien n’était changé dans cette chambre, depuis sa première entrevue avec Simonide, si ce n’est qu’elle était éclairée par une demi-douzaine de lampes d’argent, posées sur les bras d’un haut chandelier de cuivre. Leur lumière brillante illuminait toute la pièce et faisait ressortir les moulures des boiseries, les corniches dorées du plafond et la voûte garnie de plaques de mica, aux reflets violets.

Ben-Hur fit quelques pas en avant et s’arrêta. Trois personnes le regardaient, Simonide, Ilderim et Esther. Ses regards allaient de l’un à l’autre, comme s’il espérait trouver sur leurs visages l’explication du motif pour lequel ils l’avaient fait appeler. Enfin ses yeux s’arrêtèrent sur ceux d’Esther. Les deux hommes le considéraient avec bienveillance, mais il y avait sur le gracieux visage de la jeune fille quelque chose de plus que de la bienveillance, quelque chose de trop éthéré pour le définir, et qui toucha profondément Ben-Hur.

– Fils de Hur !

Il se tourna brusquement vers celui qui venait de l’appeler ainsi.

– Fils de Hur, répéta lentement Simonide, avec une emphase qui semblait destinée à donner une signification particulière au nom qu’il prononçait, que la paix de l’Éternel, du Dieu de nos pères, soit avec toi ! – accepte mon vœu… il s’arrêta un instant, – mon vœu et celui de ma fille.

Il était assis dans son fauteuil d’invalide, et Ben-Hur oubliait ses membres difformes et son cœur brisé, pour ne voir que sa tête royale, son pâle visage et ses yeux noirs pleins d’autorité. Ces yeux se fixèrent pendant un moment sur le jeune homme, puis il se croisa les mains sur sa poitrine et s’inclina. Il n’y avait pas à se méprendre sur la signification de ses paroles et de son attitude.

– Simonide, répondit Ben-Hur avec émotion, j’accepte ton vœu et je te le rends, comme un fils à son père. Seulement, je te prie, qu’il n’y ait plus entre nous malentendu.

Simonide laissa retomber ses mains et se tourna vers Esther en lui disant :

– Apporte un siège pour le maître, ma fille.

Elle se hâta d’obéir, mais quand elle revint avec la chaise, elle s’arrêta indécise, ne sachant où la placer. Ses yeux allaient de Ben-Hur à son père ; ni l’un ni l’autre ne répondaient à son interrogation ; enfin Ben-Hur s’avança et lui prit doucement la chaise des mains.

– Je m’assiérai ici, dit-il en la plaçant au pied du marchand.

Leurs regards se croisèrent pendant l’espace d’une seconde. Ce court instant suffit pour que la jeune fille comprît que Ben-Hur savait combien elle lui était reconnaissante, tandis que lui-même se disait qu’elle rendait justice à sa clémence et à sa générosité.

– Esther, mon enfant, apporte encore les papiers, reprit Simonide en poussant un soupir de soulagement.

Elle ouvrit un casier dissimulé dans la boiserie, et en tira un rouleau de feuilles de papyrus qu’elle lui remit.

– Tu as fort bien dit,



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