Bain de sang pour la Mafia by Pendleton Don

Auteur:Pendleton,Don [Pendleton,Don]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00

CHAPITRE IX

En rendant visite à l’un des associés du tandem Morana-Figarone, Bolan n’avait pas agi à la légère. Son déplacement faisait partie d’un plan d’intoxication.

Il avait maintenant une autre démarche à réaliser. Une mission d’information. La routine. Mais l’Exécuteur avait appris à ne jamais négliger la moindre information, le plus petit renseignement pouvant être vital dans une opération offensive. Et, d’après Léo Turrin, Cari Lyons avait des choses à lui apprendre.

Il franchit l’entrée de l’antenne locale du FBI, salua gentiment un planton et pénétra dans un couloir où il avisa un type costaud qui sortait d’une pièce.

— Cari Lyons ? lui demanda-t-il.

— Vous êtes de la maison ? lui renvoya l’autre.

Bolan exhiba une plaque fédérale qu’il rempocha aussitôt.

— Dans cette pièce. Vous êtes peut-être celui qu’il attend… On est sur le pied de guerre.

Le jeune type avait grimacé un sourire entendu.

— Vous êtes dans le coup ? sourit aussi Bolan.

— Plutôt ! Et ça grince déjà de tous les côtés.

L’Exécuteur contourna le flic pour entrer dans la pièce qu’il venait de quitter. Celle-ci empestait la fumée de cigarette ; elle était occupée par une demi-douzaine d’hommes qui parlaient entre eux avec animation. Il reconnut aussitôt Cari Lyons qui tourna son regard vers lui et vint à sa rencontre.

— Ça va ? fit l’officier fédéral, l’entraînant à l’écart vers un angle de la pièce.

Dès qu’ils furent à l’abri des oreilles indiscrètes, il enchaîna :

— Tu es complètement dément. Pourquoi ne m’as-tu pas téléphoné ?

— Le téléphone n’est pas sûr. C’est ce que disent Léo et Hal.

— Oui, je sais, ils en font une psychose. Heu… le mieux serait qu’on aille discuter ailleurs.

Quelques instants plus tard, ils s’arrêtèrent sur le trottoir jouxtant l’immeuble du FBI.

— Ça fait combien de temps qu’on ne s’est pas vu, Mack ?

— Beaucoup trop de temps, je suppose.

— Tu n’as pas vraiment changé.

— Je n’y suis pour rien.

Bolan n’était pas venu pour remuer de vieux souvenirs. Il enchaîna :

— Léo m’a dit que tu as des informations.

— Oui, je…

Á cet instant, un homme à la forte carrure s’arrêta devant eux.

— Est-ce qu’on aura ce renfort ? demanda-t-il.

— Sans aucun doute, répliqua Cari Lyons. Mais je ne pense pas qu’il faille précipiter les choses. Personne n’est encore sûr de rien.

— C’est ce que vous pensez ?

— Je ne crois que ce que je vois, lieutenant. Et il ne s’agit encore que d’une impression.

Le type corpulent haussa les épaules d’un air agacé puis s’engagea dans l’entrée de l’immeuble.

— Le lieutenant John O’Kief, expliqua l’agent fédéral. Il s’est mis dans la tête qu’une certaine combinaison noire s’est parachutée dans son secteur. Amusant, non ?

— Pas spécialement. Comment est-il ? Efficace ?

— Terriblement. C’est un dur de la vieille école. Au fond de lui-même, je ne crois pas qu’il ait quelque chose de personnel contre toi, mais il ne faut pas s’attendre à des sentiments de sa part.

— Je préfère avoir à faire à des flics comme lui, dit Bolan en pensant à certains policiers qui se laissent un peu trop facilement acheter par la pègre.

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