Avertir la Terre by Orson Scott Card & Aaron Johnston

Avertir la Terre by Orson Scott Card & Aaron Johnston

Auteur:Orson Scott Card & Aaron Johnston [Card, Orson Scott]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Science-Fiction
Éditeur: L'Atalante
Publié: 2014-01-05T23:00:00+00:00


Edimar se trouvait dans le nid d’El Cavador et s’efforçait de ne pas éclater en sanglots. L’afflux de données en provenance de l’Œil dans ses lunettes immersives était si continu et intense qu’elle était complètement noyée. Colonne sur colonne de chiffres, sans interruption, tous à analyser dans l’instant et marqués EXTRÊME URGENCE.

Le problème, c’étaient les débris. Il y avait des milliers de morceaux d’épave tout autour du vaisseau, et, comme tous dérivaient assez près dans l’espace, l’Œil voyait indûment dans le moindre fragment une menace potentielle de collision. Or, une fois qu’un objet était ainsi catalogué, son programme lui imposait d’en suivre les mouvements. Par conséquent, il surveillait désormais des milliers d’objets à la fois et transmettait un véritable déluge d’informations aux lunettes d’Edimar.

C’était trop. Pire encore, c’était inexact. De la foule d’objets que l’Œil considérait comme dangereux, seuls une poignée l’étaient réellement. Ce qui signifiait que les menaces réelles, celles qu’Edimar aurait dû suivre, étaient perdues dans un océan d’alertes inutiles.

En clignant des yeux, elle ouvrit une ligne de com vers Concepción sur le pont. « Je n’y arrive pas, dit-elle. J’ai besoin d’aide.

— Qu’est-ce qui ne va pas ?

— C’est trop dur. Je n’arrive pas à traiter toutes les données que m’envoie l’Œil. Il faut que mon père remonte ici. Je ne sais pas analyser les informations aussi vite que lui. Je suis trop lente.

— Ton père est parti en navette chercher d’autres survivants.

— En navette ? Je croyais qu’on ne pouvait pas les piloter.

— Apparemment, Victor si. Dis-moi ce qu’il te faut.

— Quatre clones de mon père. » Elle expliqua aussi vite qu’elle le put que l’Œil lui transmettait trop de données et ne lui permettait pas de s’en tenir aux dangers immédiats.

« Je t’envoie Dreo, dit Concepción. Il saura peut-être modifier la programmation de l’Œil. Rena et Mono l’accompagneront pour te fournir l’aide que tu jugeras utile. Entre-temps, je vais placer des guetteurs à chaque hublot afin de surveiller les débris qui dérivent. Ne t’en fais pas. On va trouver une solution.

— Merci », dit Edimar en coupant la communication.

Elle était si soulagée qu’elle ne put contenir davantage ses larmes. Elle ôta ses lunettes, se couvrit le visage des deux mains et éclata en sanglots. Elle pleurait un peu à cause de l’Œil et de la frustration rentrée qu’elle lui devait, mais surtout pour Alejandra. Sa sœur. Jandita. Sa meilleure amie. La seule personne avec qui elle avait jamais pu parler des colères de leur père, du port d’un soutien-gorge ou de ce que ça leur ferait le jour où elles seraient zoguées – des sujets qu’elle ne pourrait jamais aborder avec sa mère. Et voilà qu’Alejandra était là-dehors. Morte peut-être. Et Edimar ne lui parlerait plus jamais.

Du bruit résonna dans le boyau qui menait au nid, et elle se maîtrisa rapidement : elle s’essuya les yeux et prit de profondes inspirations apaisantes.

Trois personnes entrèrent en flottant, et leur vue la tranquillisa un peu plus.

« Donne-moi une paire de lunettes, demanda Dreo. Je veux voir le code de ce machin.



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