Arden by Verger Frédéric

Arden by Verger Frédéric

Auteur:Verger, Frédéric [Verger, Frédéric]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Littérature Française
ISBN: EPUB9782072482434-69528
Éditeur: Wren - TAZ
Publié: 2013-11-02T23:00:00+00:00


Mais devant eux, du côté de l’odeur, il distingua un halo.

Alors ils continuèrent leur route, les pieds glacés car ils pataugeaient désormais dans un ruisseau d’eau vive invisible mais si froid que de temps en temps Pleskine était obligé de sauter à cloche-pied pour soulager son pied nu. La lueur devint bientôt assez forte pour qu’ils distinguent les parois de la caverne et les rochers sur lesquels ils cheminaient.

Le ruisseau devenait torrent car la pente était de plus en plus forte. De nombreuses galeries s’ouvraient de tous côtés qu’ils auraient pu explorer pour échapper à la pestilence. Mais puanteur et lumière provenaient du même endroit.

Des blocs de roche de plus en plus massifs rendaient leur progression difficile, exténuante. Mais ils aperçurent tout à coup un rayon de lumière, qui tombait sans doute d’une ouverture dans la voûte. Ils lâchèrent les lacets et se précipitèrent en avant.

Ils glissaient, tombaient, se blessaient, semaient leurs chaussures, mais se relevaient. Arrivés dans le rayon de lumière, ils levèrent la tête et aperçurent un morceau de ciel bleu. Un petit nuage transparent était en train de s’y recroqueviller et disparut. De violents haut-le-cœur les secouèrent et, baissant la tête, ils découvrirent à leurs pieds une charogne presque entièrement décomposée où grouillaient des vers d’un blanc aussi éclatant que les os qu’ils avaient nettoyés. Écarquillant les yeux, ils se couvrirent la bouche et le nez de leurs mains.

Ils remarquèrent un suint brunâtre, maintenant asséché, qui avait coulé de la charogne. Creusant le sable, il s’était jeté dans les filets d’eau, les ruisseaux qui coulaient de toutes parts. Tous se dirent que c’était cette charogne qui avait empoisonné les sources. Ils éclatèrent en imprécations que le gonflement de leurs bouches rendait incompréhensibles. Alors ils montrèrent le poing à la charogne, aux vers qui dansaient. Pendant ce temps, Louchka, lui, observait les parois, et il constata qu’elles étaient trop lisses et trop raides pour qu’ils puissent espérer les escalader.

Ils se remirent en marche. La faim, la soif les accablaient. Devant eux, la caverne s’élargissait toujours, plus vaste, moins humide, et le terrain devenait praticable. Mais comme ils devaient replonger dans le noir, ils revinrent sur leurs pas pour récupérer les lacets.

Après une marche facile sur un sable doux et sec mais qui semblait ne jamais devoir finir, Louchka, toujours à la tête de la troupe les bras tendus, heurta du bout des doigts une paroi. Il y passa la main mais n’y découvrit aucune ouverture. Tous se mirent à palper la roche. Personne n’y trouva le moindre passage.

Ils se rendirent compte que la paroi formait un cercle, qu’ils étaient parvenus dans une sorte de salle ronde qui n’offrait aucune issue. Quand on le prenait dans la main, le sable était fluide et silencieux comme de la farine. Épuisés, affamés, découragés, ils s’y allongèrent et s’endormirent aussitôt.

Quelques heures plus tard, Prokosh fut tiré de son sommeil par les accents d’une voix lointaine.

Il la prit d’abord pour les échos d’un rêve ou les plaintes du vent. Mais plus il s’éveillait



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