A. E. Van Vogt by Vogt A.E. Van

Auteur:Vogt, A.E. Van [Vogt, A.E. Van]
La langue: fra
Format: epub
Tags: non lu, Science Fiction
Éditeur: Alexandriz
Publié: 1980-06-14T22:00:00+00:00

NE RETENEZ PAS VOTRE SOUFFLE…

Ecrite spécialement pour Saving Worlds, une anthologie thématique de Roger Elwood et Virginia Kidd, Ne retenez pas votre souffle… fut conçue par Van Vogt comme une réponse aux visions pessimistes des écologistes.

Et de préciser dans la postface de The Best of Van Vogt : « En écrivant une histoire sur un tel thème, mon problème était d’éviter la mort rapide qui guette toute fiction prenant la pollution au sérieux. Ma solution à ce problème fut d’introduire la réalité durable que représente un personnage tel que Art Atkins. »

Bien que ces boniments insensés aient eu cours depuis des années, j’étais arrivé à l’âge de trente-deux ans quand cela a commencé à devenir sérieux. Au sujet du changement qui allait intervenir. Plus d’oxygène dans l’atmosphère après le 11 mai. Dans trente-deux jours. A qui croient-ils donc faire peur ? Pas à moi, Art Atkins !

« Décidez-vous ! » Voilà ce que tous les media vous serinent. « Inscrivez-vous pour la ‘ tente ’ la plus proche, et faites-le dès à présent. N’attendez pas la ruée de la dernière minute. »

Il y avait les filles, et le jeu, et mon appartement de super-luxe, en bref, l’abondance ; et ces bêtises commençaient à m’ennuyer. La plus grande partie de la nuit que je passais avec une fille à cette époque était généralement consacrée à la persuader de ne pas foncer vers la tente la plus proche.

« Au nom du Ciel », lui expliquais-je de mon ton le plus patient, « il n’y a rien dans une tente, qu’un peu plus d’oxygène. Ce n’est qu’un expédient. Si quelqu’un le sait, c’est bien moi. Je suis un des entrepreneurs qui ont construit celle d’ici. »

Après avoir répété ça quelques centaines de fois à une brassée de chair féminine désirable, cela commençait à devenir barbant ; et ce qui suivait n’avait plus rien de formidable.

Ce matin-là, le téléphone a sonné un peu après dix heures. Quand j’ai pris le téléphone, l’image qui a fait son apparition sur l’écran était celle de Mona. Mona, c’était ma dernière trouvaille… Il n’y avait que six mois que je l’avais ajoutée à ma collection. Pour le moment, elle était habillée de pied en cap.

« Je lâche tout, Art », m’a-t-elle annoncé.

« Ecoute », lui ai-je répondu, pas tellement amusé, mais prêt à jouer le jeu. « Qu’est-ce que tu lâches ? Un peu de ton fric, pour changer ?

— Oh ça va ! Plaisante si tu veux », a-t-elle lancé d’un ton vexé. Sur le télécran, elle a fait ce mouvement bien à elle. Sa chevelure dorée rejetée en arrière d’un coup de tête. La première fois que j’ai vu cela, cela m’a presque rendu dingue d’excitation ; et même en ce moment, je n’étais pas tout à fait immunisé contre son charme. « Je veux t’annoncer que je vais m’installer dans la tente », a-t-elle poursuivi. « L’air est devenu trop mauvais pour moi.

— Tu as encore écouté tous ces cinglés », ai-je observé d’un ton accusateur.

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