Le Comte de Monte-Cristo (GF Etonnants classiques) (French Edition) by Dumas Alexandre

Le Comte de Monte-Cristo (GF Etonnants classiques) (French Edition) by Dumas Alexandre

Auteur:Dumas, Alexandre [Dumas, Alexandre]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Flammarion
Publié: 2015-10-06T16:00:00+00:00


27

Le bal

On en était arrivé aux plus chaudes journées de juillet, lorsque vint se présenter à son tour, dans l’ordre des temps, ce samedi où devait avoir lieu le bal de M. de Morcerf.

Il était dix heures du soir : les grands arbres du jardin de l’hôtel du comte se détachaient en vigueur sur un ciel où glissaient, découvrant une tenture d’azur parsemée d’étoiles d’or, les dernières vapeurs d’un orage qui avait grondé menaçant toute la journée.

Dans les salles du rez-de-chaussée on entendait bruire la musique et tourbillonner la valse et le galop, tandis que des bandes éclatantes de lumière passaient tranchantes à travers les ouvertures des persiennes.

Le jardin était livré en ce moment à une dizaine de serviteurs, à qui la maîtresse de la maison, rassurée par le temps qui se rassérénait de plus en plus, venait de donner l’ordre de dresser le souper.

Jusque-là on avait hésité si l’on souperait dans la salle à manger ou sous une longue tente de coutil dressée sur la pelouse. Ce beau ciel bleu, tout parsemé d’étoiles, venait de décider le procès en faveur de la tente et de la pelouse.

On illuminait les allées du jardin avec des lanternes de couleur, comme c’est l’habitude en Italie, et l’on surchargeait de bougies et de fleurs la table du souper, comme c’est l’usage dans tous les pays où l’on comprend un peu ce luxe de la table, le plus rare de tous les luxes, quand on veut le rencontrer complet.

Au moment où la comtesse de Morcerf rentrait dans ses salons, après avoir donné ses derniers ordres, les salons commençaient à se remplir d’invités qu’attirait la charmante hospitalité de la comtesse, bien plus que la position distinguée du comte ; car on était sûr d’avance que cette fête offrirait, grâce au bon goût de Mercédès, quelques détails dignes d’être racontés ou copiés au besoin.

Mme Danglars, à qui les événements que nous avons racontés avaient inspiré une profonde inquiétude, hésitait à aller chez Mme de Morcerf, lorsque dans la matinée sa voiture avait croisé celle de Villefort. Villefort lui avait fait un signe, les deux voitures s’étaient rapprochées, et à travers les portières :

– Vous allez chez Mme de Morcerf, n’est-ce pas ? avait demandé le procureur du roi.

– Non, avait répondu Mme Danglars, je suis trop souffrante.

– Vous avez tort, reprit Villefort avec un regard significatif ; il serait important que l’on vous y vît.

– Ah ! croyez-vous ? demanda la baronne.

– Je le crois.

– En ce cas, j’irai.

Et les deux voitures avaient repris leur course divergente. Mme Danglars était donc venue, non seulement belle de sa propre beauté, mais encore éblouissante de luxe ; elle entrait par une porte au moment même où Mercédès entrait par l’autre.

[Un peu plus tard…]

En ce moment, un beau jeune homme aux yeux vifs, aux cheveux noirs, à la moustache luisante, vint saluer respectueusement Mme de Villefort. Albert lui tendit la main.

– Madame, dit Albert, j’ai l’honneur de vous présenter M. Maximilien Morrel, capitaine aux spahis, l’un de nos bons et surtout de nos braves officiers.



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