Halloween by Collectif

Halloween by Collectif

Auteur:Collectif
La langue: fra
Format: epub
Tags: Nouvelles, Fantastique
Éditeur: Les Belles Lettres
Publié: 1998-08-15T00:00:00+00:00


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← 4.

Jeu de mots sur WWEN et When : quand.

WHITLEY STRIEBER

Le masque de Nixon

Parfois au cours d’une vie une sorte de silence se fait, comme si une force immense avait marqué un temps dans son travail, percevant peut-être une chance de fondre sur sa proie. Alors, si l’on a la tournure d’esprit qui convient, on peut la sentir qui regarde fixement, se tend, et commence à s’avancer. Et l’on peut voir, dans la sombre lumière de la vérité universelle, que même les choses les plus ordinaires ont une ombre.

Un tel silence s’était fait chez le Président. Il attendait que les enfants du personnel de la Maison-Blanche sonnent à la porte de l’appartement privé. Il tenait dans ses mains un plateau de friandises tout à fait ordinaires pour Halloween. À présent il considérait d’un regard méfiant les piles de sucres d’orge.

— Pat, tu ne crois pas… ces bonbons… nous pourrions peut-être prendre…

— Ils sont très bien, Dick. Ce sont des Baby Ruth Miniature, pas des bonbons. Les bonbons sont pour les dignitaires.

Le Président examina les petits sucres d’orge à l’apparence suspecte. Ils semblaient, sans aucun doute, être l’exact contraire de quelque chose à manger. Pourquoi les avait-elle détortillés ? Les papillotes rouges et blanches étaient attrayantes. Il posa le plateau sur le guéridon du vestibule et en toucha un. Il sentit les stries renflées de la chose, la prit entre le pouce et l’index.

— Je me demande… tu sais, nous pourrions peut-être… ces trucs…

— Est-ce que tu comprends ce qu’on attend de toi, Dick ?

— Bien sûr. Tout ce que j’ai à faire, c’est juste… lorsque les gosses arrivent… oh mon Dieu, Pat, pourquoi dois-je leur donner ces trucs ?

Les enfants du personnel de la Maison-Blanche avaient préparé leurs costumes depuis des jours. Bien sûr, les Nixon auraient préféré ne pas endurer ce petit rituel de Halloween. Mais ils n’avaient pas le choix. Le Président était conscient de la tension du moment. Il avait la certitude qu’il se serait senti plus sûr de lui s’il n’y avait pas eu ces sucres d’orge qui offusquaient la vue. Si les enfants étaient mécontents – ou pire, s’ils considéraient que c’était un affront –, le formidable effort que Pat et lui faisaient pour éviter une attaque ouverte serait en pure perte. À moins de tenir le personnel en échec, aucun président n’avait un réel avenir. Il tâta du bout du doigt la pile de sucreries marron couvertes de protubérances, et regretta que Pat ne l’ait pas laissé, juste pour cette fois, faire les choses comme il désirait les faire.

— Écoute, je vais téléphoner… je sais que nous n’avons pas beaucoup de temps… mais l’argent n’est pas un problème. Nous pouvons nous en charger. Ce confiseur… tu as son numéro dans ton répertoire ? Merveilleux. Il pourrait faire des potirons en pâte d’amande… des fantômes en chocolat blanc… l’argent… ce n’est pas…

— Tu pourrais lui donner un million de dollars.

— Ce n’est pas un problème.

— Néanmoins il serait incapable de préparer à temps tes gobelins à la pâte d’amande. Les gosses seront ici dans deux minutes.

— Je dois



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