Cassandra palmer, tome 3 : l'étreinte de la nuit by Karen Chance

Cassandra palmer, tome 3 : l'étreinte de la nuit by Karen Chance

Auteur:Karen Chance [Chance, Karen]
La langue: fra
Format: epub
Tags: - Divers
Publié: 2011-07-02T12:18:42+00:00


Je ne peux pas respirer, ai-je gémi.

Sal a jeté un coup d'oeil au grand miroir qui nous faisait face.

—T'as pas besoin de respirer. T'as besoin d'avoir la classe, a-t-elle dit en laçant de plus belle le dos de mon bustier.

On était dans la suite royale qu'elle s'était appropriée, avec une bouteille de Champagne, une armada de grooms et la robe que j'avais commandée à Augustin. Il n'avait pas apprécié qu'on le réveille au beau milieu de la nuit, ni qu'on envahisse son atelier. Il avait commencé à protester à corps et à cri que le génie ne se commande pas et qu'il n'avait pas encore fini, mais lorsque Sal lui avait payé deux tenues cash avant de lui en commander une troisième dans la foulée, ça lui avait coupé la chique. Sa bouche s'était fermée si brusquement qu'elle avait fait un bruit de soupape.

— Rectification. C'est toi qui n'as pas besoin de respirer. Dans mon cas, je suis relativement certaine que c'est une nécessité.

— Est-ce que t'as toujours autant chouiné?

—Je ne pense pas que le fait de revendiquer le droit de respirer soit...

— Parce que je m'en souviens plus. (Sal s'est interrompue le temps d'admirer le slogan on ne peut plus vulgaire qui venait de s'inscrire sur sa poitrine. Une des tenues qu'elle avait achetées chez Augustin était une combinaison en cuir noir ayant la particularité d'afficher un slogan fluorescent aléatoire. Sal avait découvert qu'elle avait la capacité, en se concentrant, d'influencer le choix des mots, et elle s'amusait à débaucher sa nouvelle tenue.) Mais bon. Y a pas grand-chose à se souvenir. Tu parlais jamais à personne, sauf à tes amis imaginaires...

— C'étaient des fantômes!

—... et tu rasais les murs. Dès qu'on te r'marquait, t'avais l'air complètement épouvantée...

—Je me demande bien pourquoi, tiens...

—... d'ailleurs, à ce propos, t'as pas l'air d'avoir beaucoup changé. (J'ai pris une grande bouffée d'air. Je m'apprêtais à apprendre une nouvelle insulte à sa combinaison lorsqu'elle a sanglé brusquement mon bustier, au niveau de la taille, expulsant tout l'air de mes poumons.) Baisser la tête, c'est la pire chose que tu puisses faire! Ça donne l'impression que t'es vulnérable.

—Ce n'est pas plus mal, vu que je suis vulnérable...

—Tu comptes passer toute ta vie à te planquer? Tu dois montrer à tout le monde que c'est eux qui devraient avoir peur de toi, et pas l'inverse. Ce que t'as fait avec la Consule, c'était bien. Ça les a forcés à prendre un peu de recul histoire de cogiter. T'as pas eu de problème avec le Cercle, ces temps-ci, j'parie.

—A part le fait qu'ils ont mis ma tête à prix ?

— T'as raison. Il faut peut-être remettre les points sur les « i ».

— Encore un point sur un «i» et je suis morte! (Sal s'est tournée pour prendre sa coupe de Champagne. Une phrase très grossière est apparue sur son dos. Je l'ai regardée d'un air mauvais. Mais je n'allais pas m'abaisser à me disputer avec un bout de tissu.) Et si je n'ai pas eu d'ennuis avec le Cercle, c'est parce qu'ils ne savent pas où je suis.



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