41 Vautours – 1. 48 Heures avant Noël (French Edition) by Céline Tanguy

Auteur:Céline Tanguy [Tanguy, Céline]
La langue: fra
Format: epub
Tags: 1, Tome
Éditeur: les indés
Publié: 2017-01-22T23:00:00+00:00

21

Martin Allen

Mercredi 25 décembre – 9:20 a.m.

Mount Sinai Hospital

Amber s’engouffra dans l’ascenseur. Elle ne remarqua pas l’homme qui était déjà à l’intérieur et ne se rendit compte de sa présence que lorsqu’il toussa légèrement. Mais elle l’ignora et attendit que les portes s’ouvrent à nouveau.

Partir.

Loin.

Loin de cet hôpital. Loin de Neil. Elle ne voyait aucune issue, tant la blessure intime lui paraissait profonde et incurable. Elle sentit les larmes monter, mais elle se força à expirer, la tête droite et le regard fixe.

— Lieutenant Wilson ? demanda soudainement l’homme derrière elle.

Elle sursauta.

— J’ai des choses à vous dire, reprit-il.

— Je ne suis plus le lieutenant Wilson. Je n’ai rien à entendre, répondit-elle sèchement.

— Vous allez quand même devoir m’écouter, murmura-t-il en se penchant au moment où l’ascenseur s’arrêtait.

— Trop tard, dit-elle en s’apprêtant à sortir.

L’homme s’était subitement rapproché. Elle sentit le canon d’une arme se plaquer contre son dos.

— Je ne pense pas que vous ayez le choix. Marchez à côté de moi, et tout se passera bien.

— C’est bourré de policiers et d’agents fédéraux. Vous ne pourrez pas sortir.

— Vraiment ? Vous êtes prête à parier combien ?

Il se colla à elle. Le contact du pistolet en devint presque douloureux. Ils marchèrent jusqu’à un point de contrôle. L’homme armé dit à l’agent en faction, le plus naturellement du monde :

— Je sors faire prendre l’air au lieutenant Wilson. Je pense qu’elle en a bien besoin.

— O.K., Martin, répondit le policier en lui ouvrant la porte.

Amber faillit dire quelque chose, mais elle sentit le canon s’enfoncer plus profondément contre son corps. Elle grimaça. Le type ne plaisantait pas. Il la dirigea vers un SUV noir aux vitres fumées.

— Prenez le volant, lui ordonna-t-il. Je vous emmène boire un verre.

— Sans rire ?

— Je ne suis pas du genre à plaisanter.

— Qui êtes-vous ?

— On verra ça plus tard. Tournez à droite.

Il la guida jusqu’à Lexington Avenue et lui fit signe de se garer.

— N’y voyez aucun geste déplacé de ma part, murmura-t-il lorsqu’il passa un bras autour de sa taille.

Amber lui jeta un regard noir. Elle sentait toujours l’arme braquée sur elle, glissée sous sa veste. Pourtant, elle n’avait pas vraiment peur de l’homme qui la menaçait. Malgré tout, il ne la laisserait pas partir, elle l’avait compris dès la première seconde.

— Qu’est-ce que vous me voulez ? demanda-t-elle.

— Il faut que je vous parle. Dommage que votre manque de coopération m’oblige à user d’une certaine contrainte.

Elle tenta de ralentir à l’approche d’une pâtisserie bondée, mais il la força à maintenir son allure.

— Pas d’entourloupe, lieutenant Wilson. Je ne plaisante pas.

Un cliquetis indiqua à Amber que l’homme venait de lever la sécurité de son pistolet. Tout son corps frissonna.

— Je ne vous veux aucun mal, il n’y a pas de piège. Mais je n’hésiterai pas à user de la force, s’il le faut. Est-ce que j’ai été assez clair ?

Amber acquiesça sans rien dire. Ils longèrent un magasin qui vendait des motos. Elle aperçut leurs reflets dans la vitrine. L’homme semblait soucieux.

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