28 Philippe le Bel by Les Rois de France

28 Philippe le Bel by Les Rois de France

Auteur:Les Rois de France [France, Les Rois de]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Pygmalion
Publié: 2013-01-28T23:00:00+00:00


Cinquième partie

Le roi de fer

I

L'environnement du roi

Depuis 1296, le palais royal, dans l'île de la Cité, est en reconstruction. Les travaux ne seront achevés qu'en 1313 sous l'impulsion d'Enguerrand de Marigny, qui eut la malencontreuse idée de placer sa propre statue parmi celles des rois, alors que les princes du sang n'avaient point la leur ! Dans la conception de Philippe le Bel, le nouveau palais devait être à l'image de la monarchie triomphante. Mais, tout en contribuant à son prestige, il permettrait aussi d'abriter les nouveaux services. Au nord, le palais de saint Louis ne joignait la Seine que par un bâtiment nommé « Salle d'eau » et flanqué de la tour Bonbec. Des enclaves morcelaient alors le terrain royal. Philippe le Bel expropria leurs occupants : le comte de Bretagne et les Vitry, Jean de Senlis et d'autres. Il fit bâtir une enceinte – plus décorative qu'utilitaire – qui borda la Seine et que renforçaient les tours, toujours existantes, dites « Tour d'argent » et « Tour de César ». De vastes salles furent construites au nord et au sud ; la façade est, donnant sur la rue de la Barillerie, fut également remodelée et complétée. Du côté de l'ouest (en direction de l'actuelle pointe du Vert-Galant), derrière le verger et les jardins, on réédifia le logement du roi. On fit venir, pour réaliser ces constructions et les décorer, les matériaux les plus précieux, les meilleurs peintres et sculpteurs. Bien entendu, on avait conservé le reliquaire de saint Louis, l'admirable Sainte-Chapelle dont la flèche dominait les toitures neuves. Sur la rive droite de la Seine, le donjon du Louvre enlevait sa puissante masse : il pouvait servir d'ultime refuge en cas de nécessité. On apercevait sur la rive gauche la célèbre tour de Nesle.

Le palais de la Cité abritait la Maison du roi. Elle comprenait, comme au temps de saint Louis, six « métiers » : la paneterie, l'échansonnerie, la cuisine, la fruiterie, l'écurie et la fourrière. Il convient ici d'entrer un peu dans le détail La paneterie comptait cinq panetiers, trois sommeliers responsables du linge de table, trois porte-chapes, un pâtissier (qui confectionnait les pâtés), un oublier (qui faisait les oublies, pâtisseries légères) et une lavandière des nappes. Ce service disposait d'une charrette. L'échansonnerie avait quatre échansons (ils achetaient le vin), deux barilliers, deux boutiers, un potier et un clerc comptable qui réglait aussi les dépenses de la paneterie. La cuisine était divisée en cuisine du roi et cuisine du commun. Elle était composée d'un maître queux (qui fut longtemps un certain Ysembart), quatre queux, quatre ardeurs (rôtisseurs), quatre hasteurs (chargés des broches), deux souffleurs (ils maniaient les soufflets), quatre enfants (marmitons), deux sauciers, deux huissiers, un poulailler (il achetait la volaille) et deux attelages : l'un à quatre chevaux pour les gros transports de provisions, l'autre à trois, dit « du petit dîner ». Il y avait à la fruiterie un fruitier et trois valets pour fabriquer la chandelle, deux chevaux pour les transports. L'écurie comprenait



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