147 - Bosphore et fais reluire by San-Antonio San-Antonio

147 - Bosphore et fais reluire by San-Antonio San-Antonio

Auteur:San-Antonio, San-Antonio [San-Antonio, San-Antonio]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
ISBN: 9782265092273
Éditeur: Fleuve Noir
Publié: 1991-05-01T22:00:00+00:00


Le temps de compter jusqu’à dix-sept en faisant concorder les verbes et en assurant les liaisons, que voilà Simon Cuteplet à ma botte de sept lieues.

— Opération de commando, lui dis-je.

— A vos ordres, mon lieutenant !

L’habitude…

Je décroche au tableau des clés celle de la chambre « Coventry » et entraîne Simon dans ma foulée. Je l’introduis dans la pièce.

— Cette carrée est occupée par le terroriste Carlos, lui dis-je. Tu vas le neutraliser quand il rentrera.

— Complètement, mon lieutenant ?

— Jusqu’aux chrysanthèmes ! Méfie-toi, car c’est l’homme le plus astucieux qui ait existé. A Paris il a mis en l’air je ne sais plus combien de draupers qui venaient le serrer et il a disparu. Tu n’as pour toi que l’élément de surprise.

L’imbandant ricane :

— Faites-vous pas de souci, mon lieutenant, on peut déjà commencer à creuser un trou pour lui !

— Quand tu auras terminé ce sale boulot, retourne au consulat de France.

— O.K. Mais pourquoi appelez-vous ça un sale boulot ? Y a rien de plus sympa !

— Ne fais pas trop de vagues, dans cette taule.

— J’ai un silencieux.

— Note bien qu’il s’agit d’un nid de forbans, tous bons pour un équarrissage rapide. Néanmoins il faut ménager le petit personnel.

Il a un sourire blasé d’homme sûr de soi.

Je m’en vais, raccroche la clé à sa place et gagne le fourgon où Mathias et Blanc m’attendent en compagnie de Tommaso et Kelfiott. Ces deux derniers sont encore very somnolents et on les devine parfaitement inoffensifs. Je me dis que jusqu’à présent c’est Mathias qui conduit toute l’opération, grâce à ses petites recettes d’apothicaire. Cette croisière en eaux turques paraît l’amuser follement. Elle rompt avec sa petite vie rateuse du labo et ses prestations maritales à la « tac-tac, bonjour maman, au revoir maman ».

On voit arriver Violette et Béru, bras dessus, bras dessous.

— Nous avons failli attendre ! rouscaillé-je.

— La faute à cette vieille salope de marchande qui eguesigeait une rallonge ! Vieille pute borgne av’c une culotte qui sent l’égout par grosses chaleurs ! Fumière à moustaches ! Crevure qui se charogne ! Dégueulance de hyène malade ! Saloperie vivante !

— Nous étions pourtant convenus d’un prix, elle et moi, dis-je, suffisamment élevé pour qu’elle ne le conteste plus !

— C’est ce dont j’y ai dit ! Mais elle gueulait comme quoi ses saletés de beignets n’étaient point compris d’dans !

— Qu’est-ce que ses beignets ont à voir dans l’affaire ?

Violette éclaire ma lanterne :

— Il les a TOUS mangés, dit-elle.

— J’avais une dent creuse, se justifie le Mammouth.

— Il y en avait beaucoup ? demande Mathias.

— Cent quarante-quatre, annonce le Gravos. Pas de quoi péter une pendule à quartz, hein ? D’autant que comme dégueulasserie, vous repassesserez ! Tu sais n’avec quoi elle les frit ? D’l’huile de vidange qu’é rachète à un garagiste. Et encore : la s’conde pressée ! Ici, les garacos filtrent l’huile d’vidange, rajoutent un d’mi-litre d’huile neuve par bidon et, ensuite s’l’ment vendent l’produit d’la deuxième vidange aux friteurs en plein air.



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