092 Coplan paie le cercueil (1966) by Paul Kenny

092 Coplan paie le cercueil (1966) by Paul Kenny

Auteur:Paul Kenny [Paul Kenny]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


- Cela va de soi.

- Si ma femme a fait un testament concernant ses biens personnels, M. Theler pourra vraisemblablement vous dire où elle a déposé ce testament. Chez un notaire suisse, je suppose. J'aimerais être informé des dispositions qu’elle avait prises.

- Je me renseignerai et je vous tiendrai au courant, comptez sur moi.

- Je vous en remercie à l'avance.

Il y eut de nouveau un silence. Saroghu, Je regard absent, méditait.

Coplan prit une enveloppe dans la poche de sa veste.

- J’ai une photo de votre femme, professeur, prononça-t-il d’une voix hésitante. C’est une photo judiciaire, je ne vous le cache pas. Mais comme c’est la toute dernière image... On me l’a remise pour vous.

Saroghu tendit la main sans mot dire. Il regarda la photo, longuement.

- Son visage paraît apaisé, dit-il d’une voix à peine audible. Elle avait cette expression quand elle dormait, autrefois. Un visage d’adolescente.

Il soupira, leva les yeux, questionna :

- Vous connaissez son assassin ?

- Non, mentit Coplan,

- Ce n’est donc pas une légende, fit Saroghu. Dans ce monde des missions secrètes, les assassins n’ont jamais de nom ?

- Les victimes non plus, enchaîna doucement Francis. Votre femme avait une fausse identité lorsqu’elle est tombée en service commandé.

Saroghu opina. Il paraissait immensément las, et il aspirait visiblement à mettre fin à cet entretien.

- Je ne suis pas en mesure de vous inviter à dîner, s’excusa-t-il. Mon domestique s’en va vers huit heures pour rentrer chez lui. Mais je serais très honoré de vous avoir à déjeuner demain, ainsi que M. Mascar. Quand j’ai le temps de m’organiser, je m’arrange avec l’hôtel Celik pour avoir des plats cuisinés et un garçon pour faire le service de la table.

- Je vous remercie, dit Coplan. Ce serait avec plaisir, mais ce n’est malheureusement pas possible : je reprends l’avion demain matin, à onze heures.

- C’est dommage, murmura Saroghu. J’espère que vous reviendrez plus tard ?

- Je n’ose pas vous le promettre, mais je ne manquerai pas de revenir vous voir si j’en ai l’occasion.

- Quand vous aurez été à Zürich, peut-être ? insista le professeur.

Il baissa de nouveau la tête, ajouta :

- Je serais heureux de parler de Jacqueline avec vous qui êtes un parent. Pour le moment, je ne réalise pas vraiment que je ne la reverrai plus...

- Un délégué de notre ambassade vous rendra visite pour régulariser le dossier d’état civil. Au cas où vous seriez désireux de faire revenir le corps de la défunte en Turquie, nous nous occuperions évidemment de toutes les formalités administratives et les frais seraient à notre charge.

- Non, dit Saroghu sans hésiter. Jacqueline doit reposer dans sa terre natale.

Coplan se leva pour prendre congé. Hadal Mascar l’imita, en disant à Saroghu :

- Si vous le permettez, monsieur le professeur, je vous enverrai un de mes collaborateurs dans le courant de la semaine pour arranger la situation vis-à-vis de ma société.

- Je suis à votre entière disposition, acquiesça Saroghu.

Il serra la main de Francis et de Mascar, après quoi il appela son domestique pour que celui-ci reconduise les visiteurs.



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