[Peabody-10] Le papyrus de Thot by Peters Elizabeth

[Peabody-10] Le papyrus de Thot by Peters Elizabeth

Auteur:Peters,Elizabeth
La langue: fr
Format: mobi
Tags: Policier
ISBN: 9782253113973
Éditeur: Alexandriz
Publié: 1998-09-01T22:00:00+00:00


***

Je n’ai jamais cédé à cette coutume orientale de faire la sieste l’après-midi, mais je crois fermement qu’un esprit actif a besoin de courtes périodes de délassement. Quand nous fumes rentrés à la maison après nos recherches infructueuses, je m’allongeai sur le lit et pris un livre.

Je fus tirée de l’état méditatif dans lequel j’avais sombré par des bruits qui me firent me redresser vivement. Mon cœur battait à tout rompre. Un cliquetis d’acier… des éclats de voix… les bruits d’un combat à mort ! Me précipitant vers ce que je crus être la porte, je m’aperçus que je tirais sur les volets de la fenêtre que j’avais fermés afin d’empêcher la chaleur du soleil d’entrer.

Cette confusion momentanée fut rapidement surmontée et je sortis dans la cour, où je restai figée sur place. La scène était horrible : Ramsès et David, nu-pieds, en pantalon et chemise, s’affrontant violemment avec les longs poignards qu’utilisent les Touaregs. Pétrifiée et muette d’horreur, je vis le poignard de Ramsès heurter la poitrine de David.

Je poussai un cri éperdu.

— Oh, c’est vous, Mère, dit Ramsès. Je suis désolé que nous vous ayons réveillée. Bon sang, David, vous avez retenu votre coup ! Recommençons.

David se frotta la poitrine.

— Je vous assure qu’il n’en est rien. Tante Amelia, je suis désolé que nous…

— Crénom ! m’exclamai-je.

Il se tenait droit et souriait, aucune goutte de sang ne tachait sa chemise. Sur un banc placé contre le mur, Nefret et Emerson étaient assis côte à côte, tels des spectateurs au théâtre.

— Venez vous asseoir, Peabody, dit Emerson. Allons, les garçons, laissez-moi essayer.

Il se leva d’un bond et commença à ôter sa chemise. Un bouton fut arraché et tomba. La méthode expéditive d’Emerson pour retirer ses vêtements m’oblige à passer bien trop de temps à recoudre ses boutons. Lorsque je les recouds trop fermement, c’est le tissu qui se déchire, et la chemise est bonne à jeter !

— Je vous en prie, Emerson, dis-je. Pas une autre chemise ! Mais que se passe-t-il ici ?

Je voyais à présent que le tranchant et la pointe des poignards avaient été émoussés à l’aide de lanières de cuir. Emerson déclara avec entrain :

— Ramsès désirait s’entraîner à se battre avec la main gauche. Cela pourrait être utile, vous n’êtes pas de mon avis, Peabody ?

— Tout à fait, répondis-je.

Emerson ôta sa chemise, perdant seulement un deuxième bouton au cours de cette opération, et la lança sur le banc.

— Donnez-moi votre poignard, Ramsès.

— Prenez celui de David, dit mon fils.

La sueur perlait sur son front et lui coulait dans le dos. Il s’était défait de l’écharpe qui retenait son bras et j’observai que les pansements avaient pris une étrange nuance de vert.

— Il ne peut même pas m’attaquer, moi, aussi durement qu’il le devrait. La crainte respectueuse qu’il vous témoigne le paralyserait.

Emerson grimaça un sourire.

— Mais pas vous, hein ? Entendu ! En garde, mon garçon !

Prenant le poignard de David, il se tint prêt à bondir, genoux fléchis et bras tendus.

Je me dirigeai vers le banc et m’assis à côté de Nefret.



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