Wild Cards 5 by George R.R. Martin

Wild Cards 5 by George R.R. Martin

Auteur:George R.R. Martin [Martin, George R.R.]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: J'ai Lu
Publié: 2016-06-08T22:00:00+00:00


Vendredi, 18 h 10

« Les rumeurs étaient donc vraies. Vous êtes de retour. »

La voix, derrière lui, provenait de l’ombre d’une benne à ordures remplie plus qu’à ras bord. Gimli se retourna vivement dans la ruelle, la mine agressive. Ses pieds pataugèrent dans une flaque d’eau huileuse, vestige des averses de l’après-midi. « Qui êtes-vous ? » Son poing gauche était serré ; sa main droite se posa près de l’échancrure de son coupe-vent qu’il portait malgré la douceur du soir – et qui dissimulait son .38 équipé d’un silencieux. « Vous avez deux secondes pour répondre, sinon il y aura aussi une rumeur sur vous.

— Et toujours le même tempérament, pas vrai ? » Gimli se dit qu’il s’agissait de la voix d’un jeune homme. La lumière du réverbère éclaira une silhouette, près de la benne. « C’est moi, Gimli, dit l’homme. Croyd. Écarte la main de ton arme. Je ne suis pas un flic.

— Croyd ? » Gimli fronça les sourcils, puis se détendit un peu, mais son corps musclé demeura prêt à réagir. « Ton talent Wild Card a vraiment disjoncté, cette fois-ci. Je ne t’ai jamais vu avec une telle dégaine. »

L’autre poussa un petit rire sans joie. Son visage et ses bras avaient l’éclat blanc de la porcelaine, ses yeux étaient d’un rose mat ; ses cheveux brun foncé, tout ébouriffés, accentuaient encore la pâleur de sa peau. « Merde, et tu ne sais pas tout. Je dois me protéger du soleil, mais j’ai toujours été un oiseau de nuit. Je me suis teint les cheveux et j’ai mis des lunettes noires, mais je les ai perdues. J’ai quand même gardé ma force, cette fois-ci. Et j’en ai bien besoin », ajouta-t-il d’un ton pensif.

Gimli attendit. Si ce gars-là était Croyd, tant mieux ; sinon, le nain n’était pas disposé à lui laisser la moindre chance de tenter quelque chose. Depuis son retour à New York, il se sentait à cran. Polyakov ne les rejoindrait que lundi, le jour où Hartmann était censé annoncer sa candidature. Cette salope d’Arabe détestait les jokers ; elle passait la moitié du temps à débiter des niaiseries religieuses, l’autre moitié à avoir de prétendues « visions ». Ses vieux potes des JJS avaient perdu la flamme pendant qu’il se trouvait en Europe et en Russie. En plus, avec la guerre qui opposait les Poings d’Ombre à la Mafia et les incitations de Barnett à la violence, personne n’était vraiment à l’abri.

Pourtant, rester claquemuré dans l’entrepôt le rendait nerveux. Il s’était dit qu’une petite promenade nocturne le calmerait un peu.

Encore une putain de mauvaise idée.

Gimli voyait des ennemis dans chaque ombre – cela constituait pour lui le seul moyen de demeurer en vie et en liberté. C’était déjà assez moche que Hartmann ait convaincu les autorités de déterrer le vieux réseau des JJS et d’enquêter sur tous ses membres. Avec les échauffourées entre jokers et norms dans le métro, on aurait dit que tous ces putains de flics de New York se concentraient sur Jokertown.



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