Tout ce que nous ferions pour toi (French Edition) by chris verhoest

Auteur:chris verhoest [verhoest, chris]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romance gay
Éditeur: Alexan éditions
Publié: 2016-10-19T22:00:00+00:00

CHAPITRE 17

Le verdict

Du temps, j’en eus. Trois semaines exactement. Nous ne refîmes pas l’amour durant toute cette période, comme si nous nous concentrions pour que ce soit encore meilleur, après réflexion, après le plâtre. Et puis, Shay et Cam devaient eux aussi s’apprivoiser, se voir autrement que comme des amis. Nos nouveaux moments seraient complets. Du moins l’espérais-je.

Dès que je devenais grognon, c’est-à-dire souvent, Cam m’emmenait en moto autour de Malibu, et ça m’apaisait profondément à chaque fois. Shay nous traînait au ciné, aux spectacles de Milo et dans les centres commerciaux autour de LA, pour me faire une nouvelle garde-robe. Je tenais à payer avec ce que m’avait donné Danica pour mes jours de boulot.

Dans l’ensemble, ce fut un moment étrange, où j’étais rarement seul avec Shay et Cam. Il y avait toujours un ou plusieurs amis qui débarquaient pour me tenir compagnie, ou me demander ce que j’avais fait de ma journée. Oh, je voyais bien leur objectif : m’empêcher de stresser et de déprimer, s’assurer qu’aucun symptôme ne s’installait.

Parfois, je sentais que je devais aussi rendre des comptes sur mon emploi du temps, et que je devais prouver que je n’étais pas oisif, un simple imbécile entretenu. C’était stupide et je me ressaisissais cinq minutes après l’avoir pensé. Ça prouvait que j’étais encore trop peu sûr de moi, que je restais sur mes gardes. Heureusement, ces doutes disparaissaient assez vite.

Cam, Shay et moi semblions de plus en plus sur la même longueur d’ondes. Le désir montait, bien sûr, et nous finissions par nous toucher, alors que nous étions seuls à la villa ou en compagnie d’Ash, Milo, voire de nos autres amis. Pour être exact, je ne touchais pas. Cam et Shay touchaient. Me touchaient et… se touchaient. La première fois que je les vis s’embrasser, je m’embrasai littéralement et bandai au point que ce fut douloureux.

— Tris, me chuchota Shay, nous ne faisons rien sans toi, quand tu n’es pas là avec nous, tu sais.

— Je te crois, bafouillai-je.

J’étais exalté quand j’étais seul en leur compagnie, complètement sur la défensive quand des amis étaient dans la pièce. Et vu que ces amis s’en foutaient, qu’on me prenne la main ou qu’on m’offre un baiser, je finis par me détendre.

Un soir, je rendis les caresses. Ça me vint comme ça, alors qu’il y avait du monde. Je touchai aussi. Il faut dire que je n’en pouvais plus, et que me branler furieusement sous la douche le matin était insuffisant. Je dévorai les lèvres de Cam avant de les suçoter, et ses yeux dorés montrèrent qu’il était ravi de mon initiative. Rougissant, je me tournai vers Shay pour dissimuler ma gêne, et je lui offris la même chose. Ensuite, ils se tournèrent l’un vers l’autre et leurs bouches se joignirent. Fidèle à moi-même, je filai aux WC. Plus pour soulager mon érection que pour fuir, rassuré sur le fait que chacun penserait que c’était juste une petite dérobade de ma part.

— Il y a quand même un truc qui me chiffonne dans notre relation, déclara Cam à mon retour.

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