The Mortal Instruments - Les chroniques de Bane - tome 3 (French Edition) by Cassandra Clare & Maureen JOHNSON & Sarah REES BRENNAN

Auteur:Cassandra Clare & Maureen JOHNSON & Sarah REES BRENNAN [CLARE, Cassandra]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Roman Jeunesse, à partir de 13 ans
Éditeur: UNIVERS POCHE
Publié: 2014-03-26T23:00:00+00:00

Il s’écoula quelque temps avant que Magnus ne se rende à une nouvelle assemblée sur la ratification des Accords. Il faut dire que le choix du lieu avait engendré un nouveau débat. Magnus lui-même avait voté pour que l’assemblée ne se réunisse pas dans l’aile de l’Institut qui n’avait pas été construite sur un terrain sacré. Il trouvait qu’elle ressemblait à une enfilade de chambres de bonnes, et Amalia lui avait par la suite donné raison quand elle précisa que les bonnes des Fairchild y avaient en effet été logées.

Les Chasseurs d’Ombres, quant à eux, avaient refusé de se rendre dans les repaires de bas étage fréquentés par les Créatures Obscures (dixit Granville Fairchild). On refusa aussi de tenir une assemblée dans un parc, de peur qu’un pique-nique humain ne vienne entraver la dignité du conclave.

Magnus, lui, ne croyait pas une seconde à cette excuse.

Après moult tergiversations, les Créatures Obscures capitulèrent et se traînèrent jusqu’à l’Institut. Seul point positif : Camille portait un chapeau rouge tout à fait fascinant et de délicats gants en dentelle écarlate.

— Vous avez l’air d’une idiote ! lui grommela De Quincey tandis que les Chasseurs d’Ombres prenaient place autour de la table dans la grande salle aux lumières tamisées.

— De Quincey a raison, fit Magnus. Vous avez l’air d’une délicieuse idiote.

Camille se rengorgea. Magnus trouvait adorable qu’un simple compliment puisse encore émouvoir une femme à la beauté séculaire.

— C’est l’effet recherché, avoua Camille. Puis-je vous confier un secret ?

— Je vous en prie, répondit Magnus en se penchant vers elle.

Camille se pencha à son tour.

— Je me suis habillée en pensant à vous ! chuchota-t-elle.

La pièce à l’éclairage feutré, ses murs dissimulés derrière de grandes tapisseries ornées de motifs d’épées, les étoiles, les runes imprimées sur la peau des Nephilim, tout se mit à rayonner. Londres tout entier se mit à rayonner.

Magnus, lui aussi âgé de plusieurs centaines d’années, savait que le moindre détail pouvait transformer sa journée en un bijou, voire la semaine entière en une rutilante chaîne dont on ne voyait pas la fin. C’était le cas ce jour-là : une jolie femme l’appréciait, et la journée s’en trouvait changée.

Déjà pâle, Ralf Scott blêmit davantage et afficha une expression peinée. Tant pis : Magnus ne connaissait pas le jeune homme, et il ne voyait pas pourquoi il devait s’inquiéter de son petit cœur brisé. Si Camille préférait Magnus, le sorcier n’allait tout de même pas s’en plaindre !

— Quel plaisir de vous accueillir de nouveau, déclara Granville Fairchild, plus sévère que jamais. Il était plus que temps ! (Il croisa les mains sur la table.) Je crois que Roderick Morgenstern nous a concocté un petit discours.

Il avait le visage impassible et la voix éteinte.

— J’en ai ma claque des discours des Chasseurs d’Ombres ! s’exclama Ralf. On a déjà entendu vos exigences…

— Et nous n’avons pas fini de les énumérer, l’interrompit un homme nommé Silas Pangborn.

— Tout à fait, répondit sa voisine, qui était aussi belle et sévère qu’une statue de Nephilim.

Pangborn avait

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