Sophrologie by Richard Esposito

Sophrologie by Richard Esposito

Auteur:Richard Esposito [Esposito, Richard]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2011-03-27T05:25:08+00:00


L’approche phénoménologique de Husserl, revisitée par Caycedo, sou-A

lève ainsi la question du pouvoir du sophrologue à tous les stades de sa démarche. Le sophrologue d’inspiration phénoménologique est par-B

tagé entre présence nécessaire et capacité à laisser le sophronisant être, sans porter aucun jugement sur sa parole lors des dialogues pré- et post-C

sophroniques*, même si ses mots lui semblent négatifs. Je m’ouvre à la parole d’autrui en mettant entre parenthèses certaines interprétations D

que je serais tenté de faire et je m’inscris dans une position d’accueil plutôt que dans une relation de pouvoir.

E

La phénoménologie husserlienne a constitué, pour Caycedo, non seulement un appui solide pour fonder certains aspects de sa méthode, F

mais aussi l’occasion d’alimenter sa réfl exion sur la conscience et le temps. Heidegger, élève de Husserl de la première heure et phénomé-G

nologue allemand, s’est profondément inspiré des travaux de son maî-H

tre ; il a conduit à distance sa phénoménologie de l’existence dans une œuvre centrale pour la sophrologie, Être et temps (1927). Caycedo a été I

infl uencé par Heidegger dans son approche de l’authenticité de l’être, du temps et de l’existence*. Binswanger, disciple de Husserl et de J

Heidegger, fondateur d’une pratique d’analyse existentielle ( Daseinsanalyse) élaborée principalement à partir de ces deux phénoménologues, a K

permis à Caycedo de mettre au point sa conception de l’ alliance sophronique*, mais avant tout de revisiter sa vision de l’être humain et de la L

pathologie*.

Corrélats : Binswanger – Caycedo – « Comme si c’était la première fois »

M

– corrélation noético-noématique – époqué – être et étant – Heidegger –

Husserl – induire – intentionnalité – Merleau-Ponty – phénomène – pouvoir du N

sophrologue – réduction – temps.

O

PHILOSOPHIE

P

Étym. : du gr. philein, « aimer » ; et de sophia, « sagesse ».

Q

La sophrologie est-elle une philosophie ? Si nous défi nissons la sophrologie comme une conception particulière du monde, nous ne pouvons R

affi rmer qu’elle est une philosophie. De manière simpliste, la sophrologie serait plutôt une méthode pour mieux intégrer notre expérience.

S

Mais si nous la défi nissons comme un art de vivre, au même titre que les anciens entendaient parfois la philosophie, nous pourrions reconnaître T

le lien partiel qui les unit. Le sophronisant* constate souvent au fur et à mesure des séances que la sophrologie modifi e progressivement son U

rapport à lui-même et au monde. En ouvrant son champ de conscience V

sur ce qu’il perçoit dans l’instant présent* par ses cinq sens, le sophronisant adapte l’outil sophrologique à sa propre expérience quotidienne, W

pour en faire parfois un authentique art de vivre. La sophrologie peut ainsi se défi nir comme une pédagogie de l’existence*.

X

La sophrologie, d’un point de vue théorique et pratique, trouve d’autre part ses origines en partie dans la philosophie de Platon Y

(427-347 av. J.-C.) et dans la phénoménologie des philosophes Husserl (1859-1938) et Heidegger (1889-1976). Le fondateur de la sophrologie, Z

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