Sicarius : Le Maître du Guet by Nick Kyme

Auteur:Nick Kyme
La langue: eng
Format: epub, mobi
Publié: 2019-06-28T08:23:27+00:00

Chapitre deux

Premières rencontres

et vieilles réunions

La section de commandement des Ultramarines avait établi son camp à l’intérieur de ce qui restait du corps de garde du mur nord de Kellenport. La plupart des officiers présents étaient de la Deuxième Compagnie. Il y avait là des sergents d’escouade de Sicarius et des membres de sa garde personnelle. Chronus connaissait bien les autres. En franchissant le cordon de barricades improvisé pour s’approcher de la table où les autres guerriers s’étaient rassemblés autour d’une carte, il reconnut quelques visages à gauche et à droite.

— On a envoyé les hololithes, expliquait un sergent.

Son allure guindée lui donnait un air plutôt autoritaire, mais une ombre planait derrière son regard. Chronus avait déjà vu cela chez plusieurs soldats depuis qu’il était arrivé avec son escadron à bord des Thunderhawks, et il se demandait ce qui avait bien pu se produire avant leur venue. Il n’avait pas pris la peine de s’arrêter pour leur poser la question. Sa mission initiale consistait à déployer ses blindés pour sécuriser le périmètre. Au final, cela avait été inutile et Chronus en était encore passablement irrité.

— Les vieilles recettes, répondit Chronus en entrant dans le cercle des officiers pour consulter la carte qu’ils examinaient tous. Je trouve que ça a quelque chose de rassurant.

Il tendit la main pour se présenter :

— Je suis Antaro.

— Frère-Sergent Manorian, répondit le sergent, en saisissant le poignet du commandant à la manière des Ultramarines.

— Je connais votre rang, frère. Il est inscrit sur votre armure. Votre nom ?

Chronus était déjà en train d’absorber toutes les informations utiles de la carte, en les comparant à ce qu’il connaissait de la région, telle qu’il avait pu la découvrir lors de sa mission de reconnaissance initiale, où ses blindés avaient poursuivi un ennemi invisible.

— Si nous versons le sang ensemble, j’aime autant savoir à qui j’ai affaire, reprit-il, les yeux rivés sur le sergent, vifs et alertes.

Le sergent hocha la tête.

— Praxor.

Chronus sourit.

— Excellent.

Il parcourut du regard le reste de l’assemblée, dont il avait interrompu les réflexions stratégiques, et reprit :

— Bien, qui peut me faire un topo de la situation, et de qui d’autre dois-je faire connaissance autour de cette table ?

À l’autre bout de la table, une silhouette massive et imposante se redressa. C’était le frère vétéran Agrippen, harnaché dans un sarcophage dreadnought. Il faisait presque deux fois la taille de n’importe quel autre Ultramarine, en hauteur comme en largeur. Un grognement mécanique s’échappa de son émetteur vox, que Chronus interpréta comme un rire.

— Votre présence nous ravit, frère Chronus. Je vois que vous n’avez pas attendu pour venir présenter vos salutations.

— La priorité était de sécuriser le périmètre de la ville, Ancien, dit Chronus en s’inclinant pour saluer son interlocuteur, qui esquissa un mouvement de tête en retour. On m’a informé que vous étiez à la tête des opérations ?

— Oui, répondit Agrippen. Avec notre maître archiviste, Varro Tigurius.

Chronus adressa un sourire au psyker encapuchonné qui restait à distance. Ses yeux luisaient de pouvoir dans les ombres du crépuscule qui tombait sur Kellenport.

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