Saint-Jacques-de-Compostelle by Jacques Gros

Saint-Jacques-de-Compostelle by Jacques Gros

Auteur:Jacques Gros
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Société des écrivains
Publié: 2016-11-10T05:00:00+00:00


Tout groupe d’individus partageant un même ensemble de valeurs va s’organiser, se souder autour de ces valeurs, en s’opposant aux autres individus ne partageant pas ces valeurs.

Une même personne peut faire partie de plusieurs groupes, selon le temps, l’humeur, et ses intérêts suprêmes. On observe alors des modifications dynamiques dans les échanges.

Les groupes que j’ai observés :

- Les Castillans, Catalans, Basques et Andalous

Il y a de très fortes volontés d’autonomie dans les régions d’Espagne : langue, culture, comportements.

À Barcelone, les enfants étudient le castillan (c’est-à-dire l’espagnol) au même titre que l’anglais. Les tunnels, murs et panneaux, le long du chemin, sont tagués de déclarations d’indépendance. Les débats entre Julio de Madrid et Mercedez de Barcelone étaient vifs.

- Les Espagnols et les Français

Il y a toujours un grand ressentiment anti-français qui surprend et que j’ai essayé d’atténuer autant que possible. Pour les Espagnols, les Allemands haïssent les Français, les Italiens haïssent les Français, les Anglais, etc.

- Les pèlerins marcheurs et les pèlerins cyclistes

VTT et marcheurs se côtoient parfois avec difficulté et animosité.

De nombreux Espagnols rejoignent le chemin en VTT et utilisent les mêmes voies de cheminement que les marcheurs ; ils vous dépassent en criant « ola, buen camino » et vous frôlent à la limite de l’accident… je finissais par ne plus répondre à leur « ola ».

- Les « faux » pèlerins

Les faux pèlerins, ceux qui utilisent leur voiture ou un bus pour se transporter : on les reconnaît à leur tenue quasi identique (chaussures de marche, bâton de pèlerin, coquille Saint-Jacques), et avec un petit sac sur le dos.

- Les lève-tôt et les lève-tard

Les premiers se lèvent à 5 ou 6 heures du matin, investissent les toilettes et se précipitent pour marcher et arriver le plus tôt possible au prochain refuge qu’ils atteignent vers 12 ou 14 heures, afin de trouver une « bonne » place où ils s’écroulent sur leur lit et font la sieste… En général les lève-tôt essaient d’atteindre Santiago le plus rapidement possible ; ils bénéficient des fraîcheurs matinales et trouvent facilement de la place dans les refuges.

Les seconds se lèvent vers 7 ou 8 heures (il est fréquent de voir les refuges fermer vers 8 heures du matin), profitent des douches libérées et partent tranquillement pour atteindre le prochain refuge en milieu d’après-midi. En général, les lève-tard prennent leur temps, n’hésitant pas à se détourner du camino pour visiter des lieux proches : Atapuerca, San Millan de la Cogolla… ils marchent dans les fortes chaleurs et arriveront quand ils pourront à Santiago.

- Les « religieux » et les non-religieux

Les premiers s’arrêteront pour prier dans toutes les églises du chemin ; certains font le chemin pour la énième fois : Julio effectuait son 9e pèlerinage (pour laver ses péchés, disait-il).

- Les hommes et les femmes

Presque autant de femmes que d’hommes.



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