Qui a obstrué la cascade ? by Wauthier de Mahieu

Qui a obstrué la cascade ? by Wauthier de Mahieu

Auteur:Wauthier de Mahieu [de Mahieu Wauthier]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Kumu, circoncision, rite, Zaïre, Komo, République démocratique du Congo
ISBN: 9782735119639
Éditeur: Éditions de la Maison des sciences de l’homme, Cambridge University Press
Publié: 2017-04-13T15:42:24+00:00


4.3.4. Le makpatíma, danse rituelle des maîtres de la circoncision

a) Après cette invocation, les mέná-gandjá dont les yendji ont été plantés emballent à nouveau soigneusement ceux-ci, pour les cacher au fond de leur besace, et ils rependent cette dernière aux baguettes latérales (makpatíma) fixées en haut du poteau central. On fait alors entrer les personnes venues se faire traiter mais qui n’étaient pas autorisées à assister à l’initiation au sens du gandjá. Toujours badigeonnées de blanc, comme les ɓantεndε qui viennent d’être initiés, elles vont s’asseoir à côté de ceux-ci au pied du poteau central. De son côté, l’aphandja, le jeune homme qui doit être circoncis au moment de l’investiture, va reprendre sa place sur la litière aménagée contre le mur du fond, derrière le siège du mέná-gandjá président.

Les mέná-gandjá entament ensuite, autour du poteau central et du groupe assis à sa base, leurs danses rituelles makpatima (3.1.8.b). On le sait, celles-ci doivent se prolonger jusqu’au matin. Il y aura donc un grand nombre de danses. Nous n’en présenterons que quelques-unes, de quoi donner une idée du genre. L’ordre selon lequel elles se suivent n’est pas très strict et les chants qui les accompagnent sont faits de quelques formules stéréotypées recombinées à volonté par celui qui mène la danse et reprises en choeur par les autres4.

b) Généralement les maîtres de la circoncision commencent par reprendre, cette fois en dansant et en se faisant accompagner des tambours, certains des chants qui précédaient le dévoilement des yendji. Ce sont le ɓeímé, par lequel ils s’identifient de nouveau aux ancêtres, l’agonga, dans lequel ils chantent le feu, et le tóɓóáni phɔ, où ils demandent de faire de la lumière.

Vient ensuite une série de danses dans lesquelles ils se servent des grandes feuilles dont étaient recouverts les yendji, et qui ont été placées près du siège du président. Après avoir déposé leur chasse-mouches rituel, les mέná-gandjá s’en vont chercher chacun deux de ces feuilles et, tout en dansant et en imitant le vol maladroit de l’oiseau kpákpánde, ils en frappent ceux qui sont assis au pied du poteau central et aussi les autres membres de l’assemblée. Entre-temps ils chantent :



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