P'tit loup 2 Les fils de Séléné by Alessia Dan & Paula Stefan

Auteur:Alessia Dan & Paula Stefan [Dan, Alessia & Stefan, Paula]
La langue: fra
Format: epub
Tags: M/M 262 p 3-4-2019
Éditeur: Auto-édition
Publié: 2019-04-01T22:00:00+00:00

Chapitre VIII

Jayrel regarda sa montre. Sur l’élégant cadran, les aiguilles annonçaient presque dix-sept heures. Il passa chez eux afin de vérifier si Jordan et Lobo y étaient encore, mais aucun véhicule ne stationnait dans la cour, pas même ceux des ouvriers. Sans prendre la peine de pénétrer plus loin dans la propriété, il décida alors de se rendre à l’hôtel particulier, songeant qu’Angèle avait certainement préparé quelque chose pour le repas. Il pensait y retrouver Lobo et Jordan rentrés pour déjeuner.

Au sein de leur couple, ils avaient toujours été libres de leurs allées et venues mais, aujourd’hui, il détestait l’idée de ne pas garder un œil sur Jordan. La peur ressentie lorsqu’il l’avait cru mort ne le quittait plus vraiment. Son instinct animal le dominait plus que jamais. De ce fait, il culpabilisait pour tout ce temps passé loin de son compagnon. Renard ne l’avait pas lâché de la matinée ! Ennuyé, il avait fini par accepter de déjeuner avec lui. Pourtant, s’en tenant à la promesse faite à Jordan de ne plus se montrer infidèle, il avait rembarré Bastien un peu sévèrement lorsque celui-ci s’était montré de plus en plus entreprenant. Jayrel savait qu’il aurait dû faire un effort, car il avait besoin de cet allié, mais c’était au-dessus de ses forces. Pas aujourd’hui en tout cas.

Avant de quitter le restaurant qui se trouvait juste en face du commissariat, il vit Lavory parlementer avec deux hommes. Des loups. Il fit un signe à Bastien qui opina sans rien dire. Celui-ci les connaissait bien, Lavory les utilisait souvent pour ses magouilles.

Dubitatif, Renard prit la décision de les suivre en voyant son lieutenant s’engouffrer dans leur voiture. Ce fumier préparait un coup fourré, il en mettrait sa patte à couper. D’ailleurs, rien de ce qu’il faisait n’était jamais sans vice. Le policier quitta Jayrel précipitamment, sans aucune explication. Ce dernier présuma que Bastien avait pris la mouche devant son refus de le suivre chez lui et ne s’en préoccupa pas davantage.

Il haussa les épaules puis se dirigea vers sa propre voiture. En pénétrant à l’intérieur, il eut la sensation d’entrer dans un four et démarra rapidement afin de mettre la clim. En attendant un peu de fraîcheur, il sortit son brumisateur de la boîte à gants et s’aspergea le visage et le torse, grimaçant. Il avait l’impression de puer le fauve. C’était toujours comme ça à l’approche de la pleine lune ; sa nature animale reprenait le dessus. Généralement, plus ses odeurs corporelles ressortaient et plus il s’aspergeait de déodorant. Pauvre Jordan, un jour, il finirait probablement asphyxié !

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