Orfan 1 Le secret du bracelet by Gaëlle Tertrais

Orfan 1 Le secret du bracelet by Gaëlle Tertrais

Auteur:Gaëlle Tertrais [Tertrais, Gaëlle]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2023-03-19T00:00:00+00:00


u petit matin, Orfan fut réveillé par les premiers rayons du soleil. Il se sentait affreusement raide et courbatu. Wlad était déjà debout et scrutait les versants des montagnes en plissant les yeux. Quand il aperçut Orfan, il lui adressa un large sourire. Aël, qui brossait sa longue chevelure, lança au garçon un regard assassin et détourna la tête.

— Regarde, dit Wlad, en montrant du doigt un sommet légèrement incliné vers la droite, nous allons passer par là. C’est le mont Radjana. Ça monte raide, mais il y a une bonne piste qui rejoint la côte.

— Et là ? demanda Orfan en désignant un sommet aplati d’où s’échappait de temps à autre un panache de fumée.

— Ça, c’est le volcan Kapurta. Toujours actif. Il entre en activité tous les deux ou trois ans. Une éruption a eu lieu il y a quelques mois. De la lave coule encore par endroits.

— Ah ! répondit Orfan, émerveillé. C’est la première fois que je vois un volcan.

Benoïn se réveillait à son tour. Il grimaça en tendant sa jambe. Déjà Aël était auprès de lui.

— Oh ! Fichtre, ça fait mal. Qu’est-ce que ces Oromores ont mis dans leurs flèches ?

— Du poison, répondit la jeune fille calmement. Mais il n’y a pas que cela. J’ai voulu ramasser la flèche hier après que tu l’as retirée de ta jambe. Mais elle s’était dissoute…

— Ça alors ! dit Benoïn. Quelle magie se cache là-dessous… C’est le mal à l’état pur…

— Benoïn ! Tu es guéri ! s’extasia Goulven en sortant tout chiffonné de ses couvertures.

— Presque, mon ami, presque. Mais je crains fort de ne pouvoir marcher. Notre expédition est bien compromise…

Wlad s’avança et échangea un regard de connivence avec Orfan, que Benoïn surprit.

— Ah ! Je comprends. Eh bien, Wlad, on peut dire que tu tombes à pic. Ta fugue n’aura pas servi à rien.

A ce mot de fugue, Wlad se rembrunit et s’écarta du groupe.

— Donnons-lui sa chance, plaida Orfan. Il a peut-être commis une erreur en abandonnant le village, mais c’est à cause de son chagrin. Ça l’a complètement aveuglé. Maintenant, il est prêt à nous aider.

— Estéren doit être bien embêtée d’avoir perdu une bonne paire de bras… Mais dans l’état où je suis, il ne sera pas de trop ici. Il est brave et débrouillard. Va lui dire que c’est d’accord. Il est pardonné.

— Tu devrais le lui dire toi-même.

Benoïn regarda avec étonnement ce jeune garçon qui parlait déjà comme un homme. Il hocha la tête et acquiesça :

— Bien. Peux-tu le rappeler ?

Quand Wlad fut près de Benoïn, Orfan les vit discuter un moment puis se serrer la main. Tout était réglé. Aël observait la scène, boudeuse.

Là-dessus, tous burent à un ruisseau qui coulait un peu plus bas et en profitèrent pour remplir leurs outres. Ils mangèrent quelques fruits secs, puis Benoïn fut installé sur Bravoure aussi solidement que possible. Il pestait de ne pouvoir marcher, mais faisait en sorte d’être un blessé le moins désagréable possible. Goulven monta sur Bellone, qui était devenue sa plus tendre confidente, puis le convoi se mit en route.



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