L'Espace cinématographique by Henri Agel

L'Espace cinématographique by Henri Agel

Auteur:Henri Agel [Agel, Henri]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


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De Broadway Melody à Hello Dolly, nombreux sont les jalons de notre voyage enchanté dans l’espace élastique, enveloppant, aérien de la comédie musicale. Retenons surtout dans l’ordre chronologique : Gold Diggers of 1933, 42 d Street, Footlight parade parmi les réussites les plus étincelantes de Busby Burkeley et dans le cycle Fred Astaire – Ginger Rogers : The gay divorcee, Swing time, Shall me dance. Puis entre 1949 et 1961 : On the town, Summer stock, Bandwagon, An american in Paris, Singing in the rain, Seven brides for seven brothers, West Side Story. Quels sont les vrais auteurs de ces œuvres ? Assurément la part du metteur en scène est prédominante, surtout quand il s’agit d’un Minnelli ou d’un Gene Kelly (et ne minimisons point le génie d’un Charles Walters). Mais on sait aujourd’hui que dès 1929, une influence fort déterminante et toujours exercée avec bonheur dans ce domaine, fut celle d’Arthur Freed. C’est ce que rappelle un petit volume concis et judicieux, The Movie musical179. Auteur de chansons qui devinrent célèbres dès la sortie de Broadway Melody, il fut aussi le catalyseur et le coordinateur de beaucoup des meilleurs « musicals » des années 1948. Il introduisit Busbey Berkeley et Rouben Mamoulian dans le sein de la M.G.M. et attira Fred Astaire dans les studios. « Il encouragea les créativités de chorégraphes tels que Michael Kidd, Jack Cole et Bob Fosse, patronna l’étincelant Stanley Donen et fut pour une large part responsable des meilleures prestations de Gene Kelly et de Judy Garland. Mais peut-être sa plus importante contribution fut d’importer au studio le metteur, en scène de Broadway, Vincente Minnelli »180. Il est bien évident que l’importance d’Arthur Fredd, démiurge de l’espace musical et dansé ne diminue en rien la beauté de ces réussites dont chacune porte la marque d’un tempérament créateur. Il reste à étudier – ce que nous chercherions sans résultat dans le volume des plus vains publié chez Henry Veyrier – comment s’exprime, souvent de façon miraculeuse et si pleinement qu’on est ici sur les cîmes de l’univers cinématographique, l’accord d’un genre fait pour structurer ou dilater l’espace et d’un génie créateur qui façonne cet espace à travers ses fantasmes et son esthétique181.

Minnelli, encore aujourd’hui si méconnu, si calomnié même, heureusement pour beaucoup consacré par le cycle de la T.V. du troisième trimestre 1976, offre – il faut le répéter après Jean Douchet, après Jacques Lourcelles – une admirable unité (même si ses films sont d’inégale valeur) à travers une œuvre qui embrasse le musical, la comédie psychologique ou satirique, la tragédie, la chronique, la fantaisie ; cette unité est due non seulement à certaines obsessions quasi métaphysiques (le rêve et la vie) mais à un goût constant et très personnel dans le domaine de la couleur, du costume, du décor ainsi qu’à une fascinante fluidité de la caméra. Assurément « les films de Minnelli » sont aussi ceux de son équipe, en particulier des directeurs de danses et des chorégraphes. Reste que la « Minnelli’s touch » est reconnaissable entre toutes.



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