Les Âmes du temps perdu by David Perroud

Auteur:David Perroud [Perroud, David]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Littérature Américaine
Éditeur: Jouvence
Publié: 2021-10-19T00:00:00+00:00

* * *

22. Gros tambour japonais.

23. Salle de crise de la Maison-Blanche.

CHAPITRE 25

Ce fut la pire nuit de sa vie… Pas tant à cause de l’inconfort de sa cachette, mais parce qu’Arold s’est littéralement rongé les sangs pour Ariel et Shangam. Il a imaginé les pires scénarios possibles dont un selon lequel ses amis, blessés au monastère, avaient fini par périr à cause de sa lâcheté. Il aurait dû leur porter secours au lieu de rester stupidement terré comme un animal craintif. Il n’arrive pas à se départir de ces horribles images, il a imaginé Ariel gisant dans son sang, respirant encore et espérant désespérément qu’il lui vienne en aide.

Il finit par tellement s’en persuader qu’il appelle le général pour lui passer une bordée. Ce dernier le calme une fois encore, puis ajoute :

« Les secours arrivent. Trois hélicoptères HAL à l’hydrogène de la base indienne de Hasimara ont décollé il y a quarante-cinq minutes, ils atteindront le site dans moins d’une heure. Patience, professeur, restez caché encore un peu. Quand vous les aurez en visuel, observez bien la zone avec vos jumelles, surtout pas de précipitation. Si tout semble normal, sortez de votre planque, trouvez un endroit où ils peuvent venir vous extraire et rappelez-moi. Entendu, Hogan ?

– Oui, général, bien compris. Dites-leur de se dépêcher. »

Après quarante angoissantes minutes, Arold remarque deux silhouettes noires courant dans la vallée. Elles semblent provenir du monastère. Il rappelle Anderson :

« Général, je crois que vous aviez raison, je vois deux commandos en train de fuir.

– Quelqu’un a vu les hélicos et les a avertis, ils sont fichtre bien organisés. Gardez-les à l’œil, on va les cueillir au passage.

– Ils quittent la vallée pour escalader, main gauche de la rivière. Pas de bol pour eux, ils sont en face de moi. »

Le faible bruit des rotors à hydrogène commence à résonner, d’abord comme un lointain chuintement…

« Les secours arrivent. Ils les ont entendus et se cachent. »

… puis comme si on fouettait l’air à l’aide d’une fronde.

« J’ai le pilote du premier hélico en direct. Dites-moi quand il passe à leur hauteur. Vous hurlez juste STOP, ordonne le général.

– Compris. »

Arold aperçoit les trois machines volant en formation à l’horizon, elles approchent rapidement.

Encore quelques minutes…

« STOP », hurle Arold dans le téléphone.

L’hélico de tête bascule subitement sur sa droite, les deux autres continuent vers le monastère. Le pilote effectue des allers et retours contre la paroi. Arold ne comprend pas bien ce qu’il se passe mais les fuyards obtempèrent rapidement et redescendent près de la rivière. Le HAL se pose, les embarque, fait demi-tour et repart d’où il était venu.

« Général ? crie Arold dans le téléphone.

– Je suis là, répond ce dernier. Attendez quelques minutes, nous vérifions le monastère. »

Arold attend, le souffle court, les tempes battantes et le pouls rapide.

Puis la voix du général retentit enfin dans le combiné :

« Vous pouvez sortir de votre terrier. On emmène les méchants pour interrogatoire, il n’y en avait pas d’autres sur place. Redescendez dans la vallée, je demande à ce que l’on vienne vous récupérer.

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